Ceci est une version HTML d'une pièce jointe à la demande d'accès à l'information 'Demande Avis Encrochat'.


 
 

 
Le Secrétaire général 
 
 
LA QUADRATURE DU NET 
Monsieur xxxxxx xxxxx 
 
60 RUE DES ORTEAUX 
75018 – PARIS 
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx@xxxxxx.xx 
 
 
 
 
Paris, le 3 mai 2021 
 
Réponse par courriel uniquement avec accusé de réception 
N/Réf. : MGT/AHN/CLA211465 
Saisine n° 21006909 
(à rappeler dans toute correspondance)
 
 
 
 
Monsieur, 
 
Par courrier électronique en date du 1er avril 2021, vous avez sollicité auprès des services de la 
Commission  nationale  de  l’informatique  et  des  libertés  (CNIL)  la  communication  de  « l'avis  de  la 
CNIL sur l'opération « Encrochat » de la Gendarmerie Nationale
 ». Vous avez également sollicité la 
communication « des échanges, leurs pièces jointes, et procès-verbaux d'éventuelles réunions entre la 
CNIL et la Gendarmerie Nationale portant sur l'opération « Encrochat »
 ». 
 
S’agissant de votre première demande, je vous indique que la CNIL n’a pas rendu d’avis sur 
l’opération « Encrochat » et n’est donc pas en mesure de vous communiquer un tel document. 
 
S’agissant  de  votre  seconde  demande,  je  vous  informe  que  la  CNIL  n’a  pas  eu  d’échanges 
spécifiques avec la Gendarmerie nationale concernant cette opération.  
 
Néanmoins, un engagement de conformité, dans le cadre de la mise en œuvre d’un traitement 
de captation de données sur la base du décret du 18 décembre 2015 modifié a été adressé à la CNIL 
par la Gendarmerie nationale. Ce décret sur lequel la CNIL s’est prononcée et qui encadre le dispositif 
de  captation  de  données  informatiques  dans  certains  cadres  procéduraux  délimités  par  les  textes, 
constitue en effet un acte réglementaire unique qui doit donner lieu, préalablement à la mise en œuvre 
des traitements de captation concernés, à la transmission d’un tel engagement – déclaratif – à la CNIL, 
sans que le document transmis ne fasse l’objet d’un nouvel examen. 
 
Un engagement de conformité adressé à la CNIL sur le fondement du IV de l’article 31 de la 
loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, ainsi que les documents qui s’y rapportent, font l’objet d’un 
régime de communication spécifique prévu par les dispositions de l’article 36 de cette même loi.  
 
 
                                                                     RÉPUBLIQUE FRANÇAISE 
 
3 Place de Fontenoy, TSA 80715 – 75334 PARIS CEDEX 07 – 01 53 73 22 22 – www.cnil.fr  
 
Les données personnelles nécessaires à l’accomplissement des missions de la CNIL sont traitées dans des fichiers destinés à son usage exclusif. 
Les personnes concernées peuvent exercer leurs droits Informatique et Libertés en s’adressant au délégué à la protection des données (DPO) de la CNIL via un 
formulaire en ligne ou par courrier postal. Pour en savoir plus : www.cnil.fr/donnees-personnelles. 


Je  vous  précise  que  la  Commission  d’accès  aux  documents  administratifs  (CADA)  a,  à 
plusieurs  reprises,  rappelé  que  ce  régime  de  communication  spécifique  échappe  au  champ 
d'application  du  livre  III  du  code  des  relations  entre  le  public  et  l’administration  (CRPA)  :  «  la 
commission estime qu'il ressort des dispositions de la loi du 6 janvier 1978 que les documents soumis 
à  la  CNIL  par les  responsables  de  traitements,  dans  le  cadre  des  formalités  préalables  prévues  par 
cette  loi,  de  même  que  les  décisions  prises  par  cette  commission  au  terme  de  ces  procédures,  font 
l'objet  d'un  régime  particulier  de  communication,  défini  à  l'article  31  de  cette  loi,  qui  échappe  au 
champ  d'application  du  livre  III  du  code  des  relations  entre  le  public  et  l’administration.  L'article 
L342-2  de  ce  code  n'ayant  pas  étendu  ses  compétences  à  ce  régime,  la  commission  se  déclare  en 
conséquence  incompétente  pour  se  prononcer  sur  la  présente  demande  d'avis.»  
(voir  par  exemple 
l’avis du 31 décembre 2019 n° 20192366 ou l’avis du 13 avril 2006 n° 20061652 ). 
 
Le régime spécifique de communication défini par la loi du 6 janvier 1978 est donc distinct de 
celui  prévu  par  le  CRPA,  et  exhaustif :  aucune  communication  ne  peut  avoir  lieu  en  dehors  des 
hypothèses prévues désormais par les dispositions de l’article 36 de cette même loi.  
 
Il résulte de ce qui précède que tout document transmis dans le cadre de telles procédures fait 
l’objet d’un régime de communication qui échappe aux dispositions du CRPA. Dès lors, la CNIL n’est 
pas en mesure de procéder à la communication de cet engagement de conformité et des documents s’y 
rapportant. 
 
Conformément  aux  dispositions  de  l’article  R.  343-1  du  CRPA,  vous  avez  la  possibilité  de 
contester  la  présente  décision  dans  un  délai  de  deux  mois  suivant  sa  notification  en  saisissant  la 
CADA par lettre, télécopie ou par voie électronique.  
 
Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.  
 
 
 
 
 
 
 
Louis DUTHEILLET de LAMOTHE