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Lignes directrices de gestion ministérielles (LDG) du MEFR 
concernant la promotion et la valorisation des parcours professionnels 
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Les principes structurant la politique de promotion au choix des agents du MEFR et conduisant 
à  la  construction  de  leur  parcours  professionnel  constituent  un  vecteur  fondamental  de 
l’attractivité du MEFR. Par ailleurs, ils représentent l’une des modalités de reconnaissance de 
l’implication des agents dans l’accomplissement de leurs missions. 
 
Le présent  document présente les lignes directrices de  gestion ministérielles du ministère de 
l’économie, des finances et de la relance concernant la promotion au choix et la valorisation 
des parcours professionnels de leurs agents, en définissant le cadre général de cette politique 
qui sera déclinée par l’ensemble des directions. 
 
1°) Eléments de cadrage juridiques 
 
La loi n° 2019-828 du 6 août 2019 relative à la transformation de la fonction publique supprime, 
en son article 30, la compétence des CAP s’agissant des actes de promotion des agents. Dans 
ce cadre, elle prévoit l’édiction de lignes directrices de gestion (LDG) dont le contenu et les 
conditions d’élaboration sont déterminées par le décret n° 2019-1265 du 29 novembre 2019. 
L’article 18 de la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la 
fonction publique de l'Etat dispose ainsi que l'autorité compétente édicte, après avis du comité 
social d'administration, des lignes directrices de gestion, qui fixent, dans chaque administration, 
les  orientations  générales  en  matière  de  promotion  et  de  valorisation  des  parcours 
professionnels,  «  sans  préjudice  du  pouvoir  d'appréciation  de  cette  autorité  en  fonction  des 
situations individuelles, des circonstances ou d'un motif d'intérêt général ». 
Le  décret  du  29  novembre  2019  susmentionné  relatif  aux  lignes  directrices  de  gestion  et  à 
l'évolution des attributions des commissions administratives paritaires, précise, en son article 
12, que les LDG fixent, en matière de promotion et de valorisation des parcours, les orientations 
et  les  critères  généraux à  prendre  en  compte  pour  les  promotions  au  choix  dans  les  corps  et 
grades, ainsi que les mesures favorisant l'évolution professionnelle des agents et leur accès à 
des responsabilités supérieures. 
Il ajoute qu’elles visent en particulier à : 

préciser les modalités de prise en compte de la valeur professionnelle et des acquis de 
l'expérience professionnelle des agents, notamment à travers la diversité du parcours et 
des  fonctions  exercées,  les  formations  suivies,  les  conditions  particulières  d'exercice, 
attestant de l'engagement professionnel, de la capacité d'adaptation et, le cas échéant, de 
l'aptitude  à  l'encadrement  d'équipes.  Ces  modalités  permettent  de  prendre  en  compte  les 
activités  professionnelles  exercées  par  les  agents,  y  compris  celles  intervenant  dans  le 
cadre  d'une  activité  syndicale  et  celles  exercées  à  l'extérieur  de  l'administration 
d'origine,  dans  une  autre  administration,  dans  le  secteur  privé,  notamment  dans  le 
secteur associatif, ou dans une organisation européenne ou internationale ; 

et à assurer l'égalité entre les femmes et les hommes dans les procédures de promotion 
en tenant compte de la part respective des femmes et des hommes des corps et grades 
concernés. 

 

 2°) Processus d’élaboration, calendrier et périmètre des LDG promotion au sein du 
MEFR 
Les lignes directrices ministérielles sont édictées par le ministre pour le département ministériel 
dont il est responsable. 
Valables pour une durée de 5 ans, elles peuvent être prolongées en l’état au bout de 5 ans mais 
peuvent être révisées à tout moment, à l’initiative de l’administration, notamment pour tenir 
compte  des  évolutions  réglementaires,  ou  à  la  suite  des  discussions  avec  les  organisations 
syndicales,  notamment  dans  le  cadre  du  bilan  annuel  réalisé  devant  le  comité  social 
d’administration. 
Elles sont soumises à l’examen du comité technique ministériel, jusqu’à l’entrée en vigueur du 
comité social d’administration, qui sera alors compétent en la matière. 
Les lignes directrices de gestion ministérielles entrent en vigueur au lendemain de leur diffusion 
via le site Alizé. Elles concernent donc les promotions réalisées au titre de 2021, prononcées 
sans l’avis préalable des CAP. 
Seules les promotions réalisées au titre de 2020 requièrent encore l’avis des CAP, qu’elles soient 
locales ou nationales. 
Les lignes directrices ministérielles peuvent prévoir une déclinaison directionnelle. Ces lignes 
directionnelles  doivent  être  compatibles  avec  les  principes  édictés  au  niveau  ministériel  et 
doivent être soumises à l’examen du CT (ou CSA) compétent. 
S’agissant  de  la  problématique  de  promotion,  les  LDG  sont  établies  par  l’administration 
gestionnaire. 
Concernant le MEFR, ces lignes directionnelles devraient ainsi être établies, pour chacun des 
corps  qu’elles  gèrent,  pour  la  DGFIP,  la  DGDDI,  la  DGCCRF,  l’INSEE  et  l’administration 
centrale.  Les  directions  et  services  relevant  du  périmètre  des  lignes  directrices  de 
l’administration  centrale  sont,  notamment,  les  suivantes  :  AFA,  AIFE,  CBCM,  CGEFI, 
CISIRH, DAE, DAJ, DB, DGAFP, DGE (en dehors des corps des ingénieurs de l’industrie et 
des mines et des techniciens supérieurs de l’économie et de l’industrie), DG Trésor (hors réseau 
à l’étranger), DITP, SG du MEFR, TRACFIN. 
Les LDG du corps des Mines et de l’IGF sont établies par leur service gestionnaire. A défaut, 
elles peuvent relever du périmètre des LDG d’administration centrale. 
Les lignes directrices de gestion du Service Commun des Laboratoires seront définies par le 
service, et celles concernant les personnels du réseau à l’étranger par la DG Trésor. 
Les LDG concernant les ingénieurs de l’industrie et des mines et des techniciens supérieurs de 
l’économie et de l’industrie sont élaborées par la DGE. 
Les établissements publics sous tutelle du MEFR établissent leurs propres lignes directrices de 
gestion en pouvant  se référer aux lignes directrices de gestion ministérielles, avec lesquelles 
elles devront être compatibles. 
Les  agents  qui  relèvent  de ces  lignes  directrices  de gestion sont les agents relevant  de corps 
gérés par le MEFR, quelle que soit leur affectation. 

 

 3°) Les principes RH et les critères présidant à l’établissement des listes d’agents 
promouvables au sein du MEFR 
A)  Les principes RH 
a)  Les différentes voies de promotion 
 
Les différentes voies de promotion se combinent. La promotion au choix est l’une d’entre elles. 
Pour autant, dans une fonction publique de carrière, la promotion au choix ne peut pas constituer 
la voie exclusive de promotion. Les examens professionnels et les concours demeurent la voie 
privilégiée. 
La promotion au choix constitue aussi l’une des voies de reconnaissance du mérite, de la valeur 
professionnelle et des acquis de l’expérience professionnelle des agents du MEFR. 
La promotion interne issue de l’examen professionnel, des concours internes ou de la promotion 
au choix peut se traduire par : 

un avancement de grade. Les listes des agents pouvant bénéficier d’un avancement de 
grade, au sein d’un même corps, font l’objet des tableaux d’avancement (TA) ; 

une promotion de corps. Les listes des agents pouvant bénéficier d’une promotion de 
corps font l’objet des listes d’aptitude (LA). 
Le présent document couvre l’ensemble de ces deux modalités. 
Les directions  précisent  les critères  de  répartition des différentes voies de promotion pour les 
corps qu’elles gèrent dans les LDG Promotion directionnelles en tenant compte des différents 
statuts des corps considérés. 
 
a)  Le nécessaire avis de la chaine hiérarchique directe 
 
Le  rôle  de  la  chaine  hiérarchique  est  essentiel  compte  tenu  de  sa  connaissance  des  qualités, 
expériences et compétences des agents placés sous sa responsabilité. Dès lors, le soutien de la 
chaine hiérarchique de l’agent constitue un critère prioritaire en termes de promotion au choix. 
A cet égard, les évaluations annuelles successives de l’agent constituent un critère de choix des 
promotions.  Pour  ce  faire,  elles  doivent  explicitement  mentionner  et  justifier  la  capacité  de 
l’agent à exercer des fonctions du grade ou du corps supérieur. L’exercice d’évaluation annuelle 
doit donc intégrer cette dimension et être conduit avec objectivité et rigueur. 
 
b) La politique de promotion doit permettre la gestion des carrières dans la durée 
Dès lors qu’elle est fondée sur les critères ci-dessous, la promotion au choix peut tenir compte 
de l’ancienneté, en particulier pour les avancements de grade au regard du nombre conséquent 
d’agents promouvables. 
 
c) Une approche collective : un traitement équitable entre services 
Enfin, au-delà de critères exposés ci-dessous, les promotions peuvent également prendre en 
compte des équilibres de répartition équitables entre services et directions établis au niveau 
national. Les LDG directionnelles préciseront le cas échéant ces critères. 

 

B) Les critères de choix 
Les critères ci-dessous, non cumulatifs, sont pris en compte dans l’appréciation de la valeur des 
candidats,  sans  ordre  de  priorité  entre  eux.  La  détention  d’un  seul  de  ces  critères  ne  peut 
permettre, à elle seule, de justifier la promotion. 
 
a)  Les critères communs aux personnels encadrants et non encadrants 
 
  L’affectation sur des postes considérés comme exposés ou peu attractifs 
L’affectation sur des postes considérés comme exposés ou impliquant une capacité d’animation 
ou de coordination (en dehors des responsabilités d’encadrement) doit être valorisée. Les postes 
considérés  comme  exposés  sont  ceux  dont  les  activités  sont  marquées  par  des  sollicitations 
fortes de la part de la hiérarchie, du public (usagers) ou des partenaires. 
Il  en est  de même quant à l’affectation  sur des postes peu attractifs ou à  durée minimale,  à 
condition que l’agent soit effectivement resté en poste pendant une durée suffisante ou requise 
et ait atteint les objectifs attendus. 
 
  L’affectation sur des postes à forte technicité 
L’affectation sur des postes nécessitant une technicité et/ou une expertise particulières doit être 
valorisée. Un parcours professionnel présentant peu de variété de métiers peut aussi être valorisé 
lorsqu’il s’inscrit dans le cadre du développement d’une compétence métier ou méthodologique 
(audit, conduite de projet par exemple). 
 
  La mobilité géographique ou fonctionnelle 
Les mobilités peuvent être géographiques ou fonctionnelles. Ce critère sera toutefois plus ou 
moins important selon la catégorie de l’agent et son niveau d’encadrement. 
Le MEFR considère en effet que la mobilité des agents (fonctionnelle et géographique) est un 
élément essentiel de la RH, tant pour le développement des personnels et leurs parcours que pour 
assurer la meilleure mobilisation des compétences au service des missions du service public. Elle 
constitue l’une des conditions de son meilleur fonctionnement. 
Les mobilités externes (c’est à dire effectuées en dehors du MEFR ou de la direction d’origine 
de l’agent, y compris les mobilités vers le secteur privé lorsque celles-ci permettent d’acquérir 
de nouvelles compétences ou de renforcer les compétences existantes) sont prises en compte 
pour apprécier la diversité du parcours de l’agent et valorisées dans le classement des agents 
promouvables. 
 
  Les marqueurs de l’engagement professionnel 
La promotion d’un agent se regarde à l’aune de l’ensemble de son parcours de carrière et de ses 
promotions antérieures. 
La  motivation  de  l’agent  pour  diversifier  son  parcours  et  ses  compétences  se  traduit, 
notamment,  par  le  suivi  de  formations  permettant  d’acquérir  des  compétences  nouvelles 
demandées  par  l’administration,  ou  par  les  efforts  consentis  pour  la  préparation  et  la 
présentation aux concours internes et examens professionnels. 

 

b)  Les critères concernant les seuls agents encadrants 
L’examen du mérite d’un agent exerçant des fonctions d’encadrement repose sur le constat de 
sa valeur professionnelle et de son engagement, appréciés sur la base d’un ensemble d’éléments 
concordants  intégrant,  prioritairement,  et  en  fonction  du  grade  concerné,  ses  capacités 
d’animation. L’animation recouvre l’encadrement d’équipes, le pilotage de moyens, la conduite 
de politiques publiques ou l’accompagnement du changement. 
L’exposition,  les  responsabilités  et  l’animation  d’équipes  sont  inhérentes  à  l’encadrement. 
Aussi,  doivent-elles  être  valorisées,  l’exercice  de  ces  compétences  étant  significatif  d’un 
investissement professionnel important. L’acceptation par un agent de la charge d’encadrement 
peut en effet constituer l’un des marqueurs fort de sa motivation et de sa volonté d’apporter son 
concours à l’exercice de missions plus complexes. 
La participation  à des fonctions d’encadrement constitue ainsi le premier critère à  examiner 
dans le parcours des candidats. Bien entendu, l’agent doit avoir fait preuve de ses capacités en 
la matière, de telle sorte que le simple exercice de responsabilités managériales ne saurait suffire 
à lui seul pour être promu. 
Par ailleurs, la capacité de l’agent à se projeter sur les nouvelles fonctions peut être appréciée. 
Au-delà du critère d’encadrement, les compétences techniques de l’agent constituent également 
un critère à prendre en compte. De même, les qualités d’adaptation, la force de proposition, le 
sens de l’innovation, les qualités d’analyse ou encore le sens de l’initiative sont à considérer. 
 
c)   Les critères concernant les agents pouvant accéder à des fonctions d’encadrement 
L’examen du mérite d’un agent  pouvant  être promu  à des fonctions d’encadrement,  dans le 
cadre d’un avancement de grade ou d’une promotion de corps, repose sur le constat de sa valeur 
professionnelle et de son engagement. Ces derniers sont notamment appréciés sur la base de 
critères  tels  que  la  capacité  à  organiser  le  travail  d’une  équipe,  l’intérim  d’un  encadrant,  la 
conception ou la conduite de projet, l’animation fonctionnelle d’une équipe ou l’animation de 
réseaux, la capacité d’adaptation, d’anticipation ou à être force de proposition. 
 
NB  :  S’agissant  des  corps  interministériels  à  gestion  ministérielle  (CIGEM),  les  promotions, 
devront  reposer  sur  des  critères  compatibles  avec  les  éventuels  principes  édictés  au  niveau 
interministériel. 
 
Pour les corps dont le MEFR est chef de corps, mais dont les agents sont majoritairement affectés 
dans d’autres ministères, les LDG ministérielles du MEFR constitueront le cadre de référence en 
termes de critères de promotion. 
 
4°) Une procédure rénovée 
 
a)  Informations sur les procédures liées aux promotions 
La mise en œuvre des promotions est assortie de la diffusion d’informations afin de permettre 
aux agents de disposer des éléments de contexte. 
Au niveau ministériel, les LDG seront publiées sur le site intranet ministériel. 
Au niveau directionnel, sont diffusées : 

les LDG directionnelles ; 

le calendrier annuel de la campagne de promotions ; 

les notes de lancement des campagnes de promotion ; 

 


la répartition des promotions par voie de promotion ; 

le nombre de places ouvertes à la promotion ; 

le nombre de promouvables ; 

et la liste des agents promus par type de promotions. 
Ces éléments seront précisés dans les LDG directionnelles. 
b)   La mise en place éventuelle d’une instance collégiale 
 
Afin  d’assurer  une  pluralité  d’avis  et  d’éclairer  la  décision  des  autorités  de  nomination,  la 
consultation d’une instance collégiale peut être utile.1 
Cette instance peut le cas échéant auditionner les candidats. 
S'agissant des promotions relatives à des changements de corps (de C en B ou de B en A) ou de 
changement de grade au sein de la catégorie A, il est préconisé de mettre en œuvre une instance 
collégiale, interne à chaque administration, qui permettra également d'assurer un regard croisé 
sur les différentes candidatures afin de bien apprécier le parcours professionnel du candidat. 
Dans  les  directions  à  réseau,  cette  instance  peut  être  mise  en  place  au  niveau  local  mais  une 
instance nationale fera la synthèse des exercices locaux. 
Sa composition est précisée dans les LDG directionnelles pour les corps à gestion directionnelle 
et  dans  les  LDG  pour  l’administration  centrale  s’agissant  des  corps  gérés  par  le  Secrétariat 
général. Elle comprend exclusivement des membres de l’administration. 
Cette  instance  consultative  rend  un  avis  non  contraignant  à  destination  de  l’autorité  de 
nomination, seule décisionnaire. 
Cette  disposition  peut  être  étendue  à  d’autres  types  de  promotion,  précisées  dans  les  LDG 
directionnelles. 
 
 5°) Impliquer l’agent dans son parcours professionnel et dans son souhait de 
promotion 
Dans certains cas, l’enjeu de la promotion peut justifier la production d’une lettre de motivation 
ou  d’un  document  présentant  une  réalisation  professionnelle.  Ces  cas  seront  explicitement 
prévus dans les LDG directionnelles. 
S’il le souhaite, l’agent pourra faire valoir tout élément utile à la valorisation de ses compétences 
acquises ou exercées même en dehors de son environnement professionnel. 
 
6°) Prévention des discriminations 
 
Les  politiques  RH  ministérielles  veillent  à  prévenir  et  à  répondre  à  tous  les  risques  de 
discrimination. 
Les promotions doivent ainsi être conformes à la politique de prévention des discriminations du 
ministère de l’économie, des finances et de la relance, telle que définie par le plan pour l’égalité 
femme/homme et le plan diversité. 
Parmi les 25 critères légaux de discrimination, quatre seront plus particulièrement suivis dans le 
cadre du bilan annuel des LDG ministérielles et directionnelles : l’identité de genre - cf. égalité 
professionnelle entre les femmes et les hommes -, le handicap, l’âge et les activités syndicales. 
 
 
1 La consultation d’un comité d’audition est déjà obligatoire pour l’accès à certains emplois, tels que les emplois de 
direction. La composition de ces comités d’audition existants est fixée par des textes réglementaires. 

 

Conformément  aux  dispositions  de  la  loi  n°  2019-818  du  6  août  2019  de  transformation  de  la 
fonction  publique,  en  cas  de  déséquilibres  constatés  par  rapport  aux  viviers  d’agents 
promouvables, les plans d’action pluriannuels pour l’égalité professionnelle entre les femmes et 
les hommes devront préciser les actions mises en œuvre pour garantir un égal accès des femmes 
et des hommes aux grades d’avancement concernés. En outre, les tableaux d’avancement au choix 
devront préciser la part des femmes et des hommes dans les agents promouvables et les agents 
promus. 
Les LDG en cohérence avec ces politiques prévoient des indicateurs de suivi. 
 
 7°) La poursuite d’une politique de formation active pour les agents promus et les 
 agents s’inscrivant dans un parcours professionnel 
L’ensemble  du  dispositif  de  formation  (formation  statutaire,  préparation  aux  concours  et 
examens  professionnels,  formations  de  perfectionnement,  VAE  et  RAEP,  CPF,  congé  de 
transition professionnelle, formations qualifiantes et diplômantes,…) du ministère concourt au 
parcours professionnel de l’agent et contribue à sa promotion. 
L’appui  du  process  de  formation  est  donc  réaffirmé  dans  le  cadre  des  promotions. 
L’investissement  important  du  ministère  de  l’économie,  des  finances  et  de  la  relance  en  la 
matière demeurera. Ces formations concernent tant les agents s’inscrivant dans un souhait de 
promotion ou de parcours professionnel que ceux qui ont été promus. 
Le dispositif de formation comprend : 

les formations dites statutaires qui regroupent les formations obligatoires prévues par les 
statuts ou organisées, notamment, après changement de corps ; 

les formations, réalisées au sein du ministère ou à l’extérieur, qui peuvent contribuer à 
la promotion. 
L’entretien  professionnel  annuel  est  l’occasion  de  déterminer  les  besoins  de  formation  de 
l’agent afin de pouvoir l’aider à disposer du profil et des compétences requis pour son poste mais 
aussi pour accéder à des responsabilités de niveau supérieur, s’il en manifeste l’envie. 
L’encadrement  direct  de  l’agent  doit  être  attentif  aux  actions  de  formation  nécessaires  pour 
l’agent  et  accompagne  ce  dernier  dans  son  parcours  de  formation,  et  donc  d’évolution 
professionnelle. 
Les  agents  s’inscrivant  dans  cette  logique  de  parcours  professionnel  diversifié  peuvent 
également se faire accompagner par les services RH ou les conseillers mobilité carrière. 
 
8°) Un entretien RH sera proposé aux agents qui le souhaitent afin d’évoquer leur 
parcours de carrière 
L’objectif  de  cet  entretien  est  d’échanger  avec  l’agent  sur  son  évolution  de  carrière  et  ses 
souhaits  de  parcours  professionnel.  Non  contraignant,  il  a  pour  but  d’aider  l’agent  dans  la 
construction d’un parcours de carrière au regard de ses compétences détenues et de ses souhaits. 
Cet entretien peut être commun avec l’entretien mobilité défini dans les lignes directrices de 
gestion ministérielles dédiées à la mobilité (2° b). 
Pour l’organisation de cette offre de conseil, les LDG directionnelles détermineront des priorités 
(catégories, corps, métiers,…), ainsi que les modalités de l’entretien confié aux services RH ou 
à un autre acteur de la direction. 

 

Cette démarche supposera une professionnalisation des acteurs : conduite d’entretien, pistes 
d’évolution, formations, dispositifs d’accompagnement. 
Cet entretien pourra avoir lieu à la demande de l’agent. 
 
9°) Modalités de recours 
 
Nonobstant  la  possibilité  d’un  recours  contentieux,  les  agents  peuvent  former  un  recours 
administratif  contre  les  décisions  individuelles  défavorables  relatives  à  la  promotion  interne 
(article 26 de la loi n°84-16 du 11 janvier 1984  portant  dispositions  statutaires relatives  à la 
fonction publique de l'Etat) et à l’avancement de grade (article 58). 
La  liste  des  agents  promus  par  type  de  promotions  prévue  au  4°)  a)  du  présent  document 
constitue l’acte administratif faisant grief. Elle doit faire mention des voies et délais de recours. 
Conformément à l’article 14 bis de cette même loi, ils peuvent choisir un représentant désigné 
par l’organisation  syndicale représentative de leur choix pour  les assister dans l’exercice de 
leurs recours administratifs. A leur demande, les éléments relatifs à leur décision individuelle 
au  regard  de  la  réglementation  en  vigueur  et  des  lignes  directrices  de  gestion  leur  sont 
communiquées. Conformément  aux dispositions des articles 30 et  39 du décret  n°2019-1265 
du  29  novembre  2019,  doivent  être  considérées  comme  étant  représentatives,  au  sens  de 
l’article 14 bis de la loi susmentionnée, les organisations syndicales ayant obtenu au moins un 
siège  au  sein  du  comité  social  d’administration  ministériel,  ou  de  tout  autre  comité  social 
d’administration dont relève l’agent. A titre transitoire, et jusqu’au prochain renouvellement 
général  des  instances  consultatives,  ce  sont  les  résultats  aux  dernières  élections  au  comité 
technique qui font foi. 
 
 10°) L’expérimentation de la médiation RH en cas de contestation 
En cas de contestation par un agent n’ayant pas obtenu la promotion souhaitée, une médiation 
RH pourra le cas échéant être expérimentée par les directions qui le souhaitent, en amont des 
procédures contentieuses. 
Lorsqu’elle  sera  mise  en  œuvre,  elle  sera  définie  dans  les  LDG  directionnelles  selon  le 
calendrier voulu. 
Un bilan annuel de cette expérimentation sera établi au terme des présentes lignes directrices de 
gestion. 
Une note figurant en annexe 1 rappelle le cadre de la médiation RH et précise les modalités de 
mise en œuvre. 
11°) Bilan et suivi des LDG promotion 
La mise en œuvre des LDG promotion fera l’objet d’un rapport annuel qui devra notamment 
intégrer les indicateurs listés dans l’annexe 2. 
Ces éléments seront intégrés dans le bilan social unique (rapport social unique) présenté devant 
le comité social d’administration. 
D’autres indicateurs peuvent être mis en place dans chaque direction pour suivre la mise en œuvre 
des LDG directionnelles. 
Les présentes lignes directrices de gestion feront l’objet d’un réexamen au terme d’un délai de 2 
ans à l’issue de leur diffusion. 

 

ANNEXE 1 
Règles ministérielles concernant l’expérimentation de la médiation RH instaurée dans le 
cadre des lignes directrices de gestion « promotion et valorisation des parcours 
professionnels » du ministère de l’économie, des finances et de la relance 
------------------------------------------------------------------------------------------------- 
Les lignes directrices de gestion (LDG) ministérielles relatives à la promotion et à la valorisation des 
parcours professionnels prévoient l’expérimentation de la mise en place d’une médiation RH en cas de 
contestation du résultat d’un exercice de promotion. 
 
1°) Cadrage juridique 
La loi du 18 novembre 2016 sur la Justice au XXIème siècle a étendu et généralisé la médiation à la sphère 
du droit administratif, au-delà des médiations institutionnelles qui existaient déjà notamment aux MEF. 
Au-delà  de  la  médiation  préalable  obligatoire  ainsi  instaurée,  un  décret  du  16  février  2018  portant 
expérimentation d’une procédure de médiation obligatoire en matière de litiges de la fonction publique 
et litiges sociaux en a précisé les contours. 
Cette expérimentation de 4 ans d’une médiation préalable obligatoire (avant d’ester en justice), porte 
notamment  sur  les  sujets  RH.  Elle  concerne  le  ministère  de  l’Education  nationale,  le  MEAE,  des 
collectivités et établissements publics locaux et porte sur les recours des agents soumis au statut de la 
fonction publique pour les actes relatifs à leur situation personnelle (notamment, sujets relevant de la 
réglementation RH, statuts, rémunération, avancement, évaluation, notation, discipline…). 
La médiation a pour but d’apprécier une situation de fait au regard de la législation et l’équité d’une 
décision dans le cadre réglementaire applicable puis de faire émerger des solutions au regard de règles 
de droit n’ayant pas envisagé les cas d’espèce. 
 
 
2°) Caractéristiques de la fonction de médiation 
La loi a défini la médiation comme un processus structuré par lequel des parties tentent, de manière 
volontaire, de trouver une solution à leur différend, à l’amiable, avec l’aide d’un tiers, le médiateur. 
Chaque terme de cette définition mérite précision : 
-  un processus structuré : le médiateur est maître de la méthode et est formé pour cela ; 
-  une démarche volontaire ; 
-  la recherche d’une solution au différend de manière amiable, ce qui suppose un ou plusieurs 
échanges ; 
-   avec l’aide d’un médiateur, qui doit être un tiers aux parties et au « conflit ». 
Les caractères essentiels du médiateur et sa déontologie sont strictement définis : 
-  indépendant : il ne peut dépendre d’une partie en présence ; 
-  impartial : il ne prend parti pour aucun des intervenants au différend ; 
-  neutre : il n’a pas d’intérêt dans l’affaire et est essentiellement là pour aider les parties à trouver 
une solution ; 
-  il travaille en droit et en équité, ce qui lui permet d’ouvrir le champ des possibles par rapport à la 
seule question de droit qui est au centre du différend ; 
-  il agit selon une méthode qui permet de sortir du différend à l’amiable et bien plus rapidement 
qu’un contentieux ; 
-  il aide deux parties à trouver une solution et à renouer le contact, en fonction de leur situation propre 
telle  qu’elle  apparaît  dans  le  moment  présent  ;  il  ne  peut  donc  jamais  traiter  des  situations 
génériques ou catégorielles. 

 

Ces caractères supposent que le médiateur soit distinct des deux parties en présence et ne puisse pas 
prendre d’instruction auprès d’une partie ou de quiconque. 
En matière RH, le médiateur ne peut donc relever ou être rattaché au service RH de la direction ou de 
l’organisme  concerné,  ce  qui  ne  permettrait  pas  l’impartialité  et  la  confiance  nécessaires  dans  le 
processus. 
C’est la raison pour laquelle le médiateur ne peut être rattaché à la direction RH. La médiation peut donc 
être confiée à un agent formé et diplômé en médiation, exerçant sa fonction à temps plein, ou rattaché à 
un  autre  service  que  la  direction  RH.  Elle  peut  également  être  confiée  à  un  service  spécifique 
indépendant. 
 
3°) Modalités de mise en œuvre de l’expérimentation au sein du MEFR 
Deux  modèles  peuvent  être  identifiés  au  regard  des  expérimentations  existantes  dans  d’autres 
départements ministériels : 
-  un modèle centralisé, rattaché au niveau hiérarchique le plus élevé, comme c’est le cas au MEAE 
ou à la direction générale de la police nationale ; 
-  un  modèle  décentralisé,  rattaché  à  un  médiateur  central,  qui  forme  des  médiateurs  «  locaux  », 
harmonise les pratiques et crédibilise le dispositif. Tel est le modèle de l’Education Nationale ou 
du Défenseur des Droits. 
Compte tenu de l’organisation et du maillage territorial du MEFR, le modèle décentralisé semble plus 
adapté. 
Les conditions de mise en œuvre définies par les directions préciseront : 
-  l’organisation du dispositif ; 
-  les modalités de déclenchement de la médiation par l’agent qui conteste  la décision de refus de 
promotion, ainsi que les règles relatives à l’organisation et au déroulement de la médiation elle- 
même ; 
-  les conditions et modalités d’information des agents (liste des médiateurs, possibilité de se faire 
accompagner,…) ; 
-  les différents niveaux de représentation de l’administration lors des médiations ; 
-  les modalités d’organisation concrète : lieu de la réunion de médiation, possibilité d’organisation 
en  visio-conférence,  autorisations  d’absence,  prise  en  charge  des  frais  de  déplacement  si  besoin 
pour l’agent, comme pour la personne qui l’accompagne éventuellement et pour le médiateur,… 
Compte  tenu  des  règles  inhérentes  à  la  médiation  RH,  les  dispositions  directionnelles  préciseront 
également : 
-  que l’administration ne peut envoyer une convocation à l’agent, au médiateur, au représentant de 
l’administration  ni  à  l’éventuel  accompagnant  de  l’agent,  la  médiation  étant  déclenchée  à  la 
demande de l’agent et organisée par le seul médiateur ; 
-  que l’agent peut se faire accompagner par un agent de son choix. 
Dans  ce  cadre,  l’agent  sollicitant  le  recours  à  la  médiation,  ainsi  que  l’agent  l’accompagnant, 
bénéficieront d’une autorisation d’absence exceptionnelle. 
Le médiateur du ministère de l’économie, des finances et de la relance pourra, en tant que de besoin, 
prêter son concours au déploiement de ce dispositif. 
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ANNEXE 2 
Liste des indicateurs de suivi des LDG Promotion ministérielles 
 
 

1°) Indicateurs disponibles en matière de promotion et publiés au Rapport social unique 
Les indicateurs déjà existants en matière sont promotion sont les suivants : 

nombre de promotions par typologie des voies d’accès à la promotion par direction sur l’année 
N, et son évolution au cours des cinq années écoulées (en nombre et pourcentage) ; 

nombre de promotions par avancement de corps, par sexe et par catégorie ; 

nombre de promotions par avancement de grade, par sexe et par catégorie ; 

nombre de stagiaires ayant suivi une préparation aux concours et examens professionnels, par 
catégorie et par sexe ; 

nombre d’agents n’ayant suivi aucune formation par sexe, tranche d’âge et catégorie ; 

nombre d’agents ayant bénéficié d’un congé de formation professionnelle (CPF) ; 

nombre de bilans de compétences réalisés ; 

nombre de dossiers de VAE-RAEP réalisés ; 

nombre d’agents ayant bénéficié d’un congé de transition professionnelle (CTP). 
 
 
2°) Indicateurs pouvant être ajoutés à terme sous réserve de faisabilité technique 
Les indicateurs ci-dessous listés devront, dans un premier temps, faire l’objet d’un suivi manuel de la 
part des directions : 

nombre d’entretiens de carrière réalisés chaque année et évolution sur cinq ans, par direction, 
sexe, catégorie, tranche d’âge ; 

nombre de médiations réalisées sur les décisions de promotions et évolution sur cinq ans, par 
direction, sexe, catégorie, tranche d’âge ; 

nombre et types de recours engagés par direction, sexe, catégorie, tranche d’âge. 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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