Ceci est une version HTML d'une pièce jointe à la demande d'accès à l'information 'Données de verbalisations effectuées par la Police Municipale et ASVP'.



Le Président
Avis n° 20248590 du 13 février 2025
Monsieur Dorian MERAT a saisi la Commission d'accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à
son secrétariat le 18 décembre 2024, à la suite du refus opposé par la maire de Besançon à sa demande de
communication, sous forme électronique, dans un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un
système de traitement automatisé, des documents suivants :
1) toutes les données de verbalisations effectuées par la police municipale de la ville depuis 2020 ;
2) toutes les données de verbalisations effectuées par le service des ASVP depuis 2020.
La commission rappelle, à titre liminaire, que le livre III du code des relations entre le public et l'administration
garantit à toute personne un droit d’accès aux documents administratifs existants ou susceptibles d’être obtenus
par  un   traitement   automatisé   d’usage   courant,   mais   ne   fait   pas  obligation   aux  autorités   administratives   de
répondre aux demandes de renseignements qui leur sont adressées. 
Elle rappelle, à cet égard, que les statistiques élaborées par l'administration constituent des documents ou des
données communicables sur le fondement des dispositions du livre III du code des relations entre le public et
l'administration,   si   elles   existent   ou   si   elles   peuvent   être   obtenues   par   extraction   d'une   base   de   données
existante sans faire peser sur l'administration une charge de travail déraisonnable (CE, 432832, 13 novembre
2020, M. X), laquelle doit être interprétée de façon objective. Toutefois, les dispositions de l'article L311-6 de ce
code prévoient que ne sont pas communicables à des tiers les documents ou mentions dont la communication
porterait atteinte, notamment, à la protection de la vie privée. La commission estime, à cet égard, que si des
données statistiques ne permettent pas d'écarter l'identification des personnes concernées, elles doivent être
regardées comme protégées par la vie privée et ne sont dès lors pas communicables aux tiers sur le fondement
du code des relations entre le public et l'administration. 
En l'espèce, la commission estime que les données sollicitées sont communicables à toute personne qui en fait
la demande, en application de l'article L311-1 du code des relations entre le public et l’administration, après
occultation des éventuelles mentions qui seraient protégées par l'article L311-6 du même code et à condition
qu'elles figurent dans un document existant en l'état ou susceptible d'être obtenu par extraction d'une base de
données existante sans faire peser sur l'administration une charge de travail déraisonnable.
La   commission   précise,   à   ce   titre,   que   les   informations   demandées   doivent   pouvoir   être   obtenues   par   un
traitement automatisé de données, sans retraitements successifs, en particulier par des interventions manuelles.
Elle   estime   également   que,   lorsque   les   informations   sollicitées   doivent,   pour   être   extraites   d'un   fichier
informatique, faire l'objet de requêtes informatiques complexes ou d'une succession de requêtes particulières
qui diffèrent de l'usage courant pour lequel le fichier informatique dans lequel elles sont contenues a été créé,
l'ensemble des informations sollicitées ne peut alors être regardé comme constituant un document administratif
existant   (avis   n°   20222817,   20222850   et   20222936   du   23   juin   2022).   Une   demande   portant   sur   la
communication d'un tel ensemble d'informations doit dès lors être regardée comme tendant à la constitution d'un
nouveau document (Conseil n° 20133264 du 10 octobre 2013) et, par suite, être déclarée irrecevable.
En réponse à la demande qui lui a été adressée, le maire de Besançon a informé la commission que les
documents demandés avaient été communiqués au demandeur par courrier électronique du 30 janvier 2025,
dont une copie était jointe à la réponse, à l'exception des données de l'année 2020 qui ne peuvent pas être
extraites du logiciel. La commission en prend acte et ne peut, dans ces conditions, que déclarer sans objet la
demande d'avis.
Adresse physique  : 20, avenue de Ségur 75007 PARIS • Adresse postale  : TSA 50730 75334 PARIS CEDEX 07  •  www.cada.fr   •  xxxx@xxxx.xx


20248590
2
Pour le Président
et par délégation
Laëtitia GUILLOTEAU
Rapporteure générale
Adresse physique  : 20, avenue de Ségur 75007 PARIS • Adresse postale  : TSA 50730 75334 PARIS CEDEX 07  •  www.cada.fr   •  xxxx@xxxx.xx