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INTRODUCTION 
Avec plus de 5 millions de décès par an, les maladies infectieuses restent l'une des principales causes de mortalité 
dans le monde. Les défis des maladies infectieuses sont multiples : certains pathogènes sont une cause majeure 
de mortalité, notamment dans les pays du Sud ; d'autres peuvent provoquer des pandémies, y compris dans les 
pays économiquement développés, auxquelles il est important de se préparer ; les capacités de diagnostic et 
de soins, ainsi que les politiques de santé publique sont très hétérogènes.  
Financé  par  le  Programme Investissement  d'Avenir  2011,  l'IHU Mediterranee Infection,  entièrement  dédié  à  la 
prise  en  charge  et  à  l'étude  des  maladies  infectieuses,  a  pour  objectif  de  fournir  un  service  permanent  à  la 
communauté de la région marseillaise et d'interagir avec les acteurs locaux et nationaux, ainsi qu'avec les pays 
du  Nord  et  du  Sud.  Les  partenariats  avec  les  pays  du  Sud  s'appuient  sur  un  réseau  bien  établi  de  plusieurs 
laboratoires satellites et d'équipes collaboratrices. 
L'IHU MI est entré dans sa deuxième phase en décembre 2016 avec l'admission de ses premiers patients dans un 
nouveau  bâtiment  entièrement  conçu  pour  à  la fois optimiser  les soins  de  santé  en infectiologie,  prévenir  les 
contagions, faciliter les interactions entre les soins et la recherche, et promouvoir l'éducation et l'innovation.  
Nous avons examiné les forces et les faiblesses de l'IHU MI depuis sa création en 2011. 
 
DOMAINE  1  :  GESTION  STRATÉGIQUE  ET  OPÉRATIONNELLE  DE  L'INSTITUT  HOSPITALO-
UNIVERSITAIRE (IHU) PAR RAPPORT À SON POSITIONNEMENT 

 
Référence 1. La stratégie de l'IHU est clairement axée sur le thème médical et scientifique 
défini  lors  de  sa  création,  avec  une  forte  dimension  partenariale  et  un  suivi  opérationnel 
efficace de ses objectifs. 

 
De la célèbre école de médecine Massilia dans le bassin méditerranéen au 1er siècle de notre ère à l'hôpital 
Houphouët Boigny, en passant par l'hôpital des galères, l'hôpital Caroline et l'Institut de Médecine Tropicale du 
Service de Santé des Armées au Pharo, Marseille, porte de l'Orient, a une très ancienne histoire de médecine 
infectieuse et tropicale. En 2011, l'ensemble des activités cliniques et de recherche en microbiologie et maladies 
infectieuses  du  CHU  de  Marseille,  ainsi  que  celles  de  l'IMTSSA  en  2013,  ont  été  regroupées  au  sein  de  l'IHU 
Méditerranée Infection  (IHU MI), prolongeant ainsi l'histoire de Marseille dans la prise en charge des maladies 
infectieuses. 
1.  Un projet initial précis 
Le  projet  initial  déposé  fin  2010  visait  à  promouvoir  l'excellence  en  infectiologie  à  Marseille  selon  six  axes  de 
recherche prioritaires1 : 
  Surveillance de l'émergence des vecteurs et des maladies à transmission vectorielle 
  Séquençage génomique microbien (souches de nouvelles espèces, bactéries intracellulaires, bactéries 
multirésistantes, génotypage de mycobactéries, génomique virale et métagénomique, etc.) 
  Pathogènes émergents, en particulier dans les microbiomes 
  Mise en œuvre des techniques de soins au point d'intervention 
  Physiopathologie des maladies infectieuses 
  Constitution de collections virales et bactériennes 
Ce  projet  scientifique  structuré  s'est  appuyé  sur  une  expertise  préalable  en  microbiologie,  notamment  sur  les 
rickettsioses et les virus émergents, mais aussi sur la mycologie et la parasitologie dans un contexte d'explosion 
des " omiques " en microbiologie et d'ouverture aux pays du Sud. Ces axes de recherche ont été globalement 
                                                           
1 IHU POLMIT 2010 

 
 

évalués très positivement par les jurys internationaux lors des évaluations à mi-parcours et en 20192 , ainsi que par 
le Conseil scientifique de l'institut au fil des années. 
Ces thèmes de recherche sont étroitement liés à la pratique clinique, avec des échanges permanents entre la 
recherche et les pratiques de soins qui s'enrichissent mutuellement. Ainsi, le projet IHU MI s'est fortement structuré 
autour du périmètre du service d'infectiologie de l'hôpital universitaire (AP-HM), dont l'objectif, à travers le projet 
IHU, était de consolider l'ensemble des activités historiques de diagnostic microbiologique réparties sur quatre 
sites à Marseille et les services d'infectiologie répartis sur trois sites, afin d'assurer un continuum entre le diagnostic 
et le soin. L'unicité du service, qui comprend à la fois des activités de microbiologie et de soins des maladies 
infectieuses, est également un élément distinctif du projet IHU MI. 
 
En 2023, les états généraux de la recherche de l'IHU MI ont été lancés. Cette réflexion impliquant l'ensemble de 
la communauté scientifique de l'institut a permis d'identifier six grands axes : 
 
 
Microbiote : interactions hôte-pathogène, diversité génétique des membres du microbiote humain 
 
Développement d'outils de diagnostic : culture, imagerie, détection moléculaire, etc. 
 
Infections sexuellement transmissibles 
 
L'émergence  microbienne  :  One  Health,  zoonoses,  entomologie,  outils  pour  l'étude  des  micro-
organismes émergents 
 
Infections dans le Sud, infections lors de grands rassemblements et de voyages 
 
Thérapeutique  :  résistance  aux  antibiotiques,  détection,  origine  et  évolution  des  mécanismes  de 
résistance aux antibiotiques, développement de nouvelles thérapeutiques et de vaccins, analyse des 
pratiques de soins. 
 
Si la plupart des thématiques sont cohérentes avec le projet initial de 2010, d'autres sont nouvelles, comme l'axe 
Infections  Sexuellement  Transmissibles.  Malgré  la  gestion  au  sein  de  l'IHU  de  la  plus  grande  cohorte  VIH  de 
Marseille, la production scientifique dans ce domaine reste à développer. 
 
 
 
 
2.  Un projet structuré autour d'un bâtiment intelligent 
 
Ce  projet  de  recherche  scientifique  couplé  à  la  consolidation  des  activités  cliniques  a  conduit  à  un  projet 
immobilier ambitieux de plus de 27 000 m² (48 millions d'euros du financement initial de l'ANR ont été alloués à la 
construction du bâtiment). Le bâtiment lui-même était un axe de recherche puisqu'il s'agissait de construire un 
bâtiment intelligent et innovant permettant la mise en œuvre d'une stratégie de recherche sur la prévention des 
contagions. Pour l'aspect soins, le bâtiment comprend 75 lits d'hôpital, dont 25 peuvent être convertis au niveau 
de biosécurité 3, 21 lits d'hôpital de jour, une clinique ambulatoire, un centre de vaccination et une clinique de 
médecine  des  voyages.  Côté  laboratoire,  outre  l'ensemble  des  activités  de  diagnostic  microbiologique  de 
l'Assistance Publique-Hôpitaux de Marseille  (AP-HM)  (3900 m²), le laboratoire des agents infectieux comprend 
1500 m² d'installations de niveau de biosécurité 3 uniques en Europe par leur taille et leur équipement (cytométrie 
de flux, microscopie électronique, séquençage génomique, etc...). 
 
Le  bâtiment  est  au  cœur  de  la  stratégie  scientifique  de  l'IHU  (prévention  des  contagions)  et  a  démontré  sa 
capacité à gérer des crises sanitaires, comme lors de la pandémie COVID-19 (séparation des flux, adaptation et 
réorganisation extrêmement rapide du laboratoire de diagnostic, mise en place d'un réseau d'oxygène à haut 
débit pour l'accueil de 25 appareils Optiflow, mise en place d'une plateforme de séquençage du génome très 
performante). Économiquement viable pour ses occupants (AP-HM, Aix-Marseille Université [AMU], INSERM, IRD, 
etc.), il a été conçu par des médecins/chercheurs pour optimiser leur travail au quotidien (double circulation 
dans  les  services  d'hospitalisation,  mise  en  place  de  plateformes  technologiques  mutualisées,  proximité  des 
activités de soins et de recherche, etc.) Tous ces éléments font du bâtiment de l'IHU un excellent outil de travail 
pour ceux qui y travaillent au quotidien et contribuent fortement à l'attractivité de l'institut. 
 
En termes de transition énergétique, le bâtiment répond à l'un des principaux défis actuels de notre société et 
est  adapté  à  la  mise  en  œuvre  rapide  d'actions  d'économie  d'énergie,  telles  que  l'application  de  seuils 
thermiques des organismes pour la climatisation en été (si la température interne dépasse 26°C) et le chauffage 
en hiver (fixé à 19°C), sauf pour les locaux nécessitant une plage de température très stable tels que certains 
laboratoires.  D'autres  mesures  comprennent  l'installation  d'un  éclairage  à  détecteur  de  mouvement  dans  les 
parties communes, l'extinction automatique de tous les éclairages communs la nuit, l'extinction de l'éclairage et 
                                                           
2 Rapport de visite IHU MED INF 2017, Rapport de visite Aperçu 2017 et Évaluation IHU 2019 

 
 

du chauffage dans la zone d'enseignement le week-end, et une campagne de remplacement de toutes les 
lampes non LED encore présentes dans le bâtiment. Ces actions ont permis, en 2023, dans un contexte d'inflation 
importante des prix de l'énergie, de réduire la consommation d'électricité de 4 % et le chauffage de 20 % pour 
l'ensemble  du  bâtiment.  Enfin,  pour  encourager  la  pratique  du  vélo,  plusieurs  places  sont  dédiées  au 
stationnement des deux roues. L'accès au parking de l'IHU pour les agents travaillant à l'IHU est privilégié en cas 
de covoiturage. 
 
Le bâtiment est un exemple concret de l'effet transformateur que la création de l'IHU a permis, puisque tous les 
établissements ou  organismes  fondateurs  ont  confié  à la  Fondation  la  maîtrise  d'ouvrage,  la  maintenance et 
l'entretien des locaux occupés par leur personnel, et que le bâtiment a été conçu par l'ensemble des scientifiques 
impliqués dans le projet. 
 
3.  Un projet structuré autour d'activités cliniques et diagnostiques 
 
Comme indiqué précédemment, le projet scientifique de l'IHU MI a été fortement structuré autour du périmètre 
des activités du département des maladies infectieuses. 
 
Le projet IHU MI a été un puissant moteur de consolidation de l'ensemble des laboratoires de microbiologie de 
l'AP-HM, traitant près de 190 millions de B (laboratory test unit) par an avec un pic de 260 millions lors de la crise 
du COVID-19. Cela a également permis de créer des filières de soins, notamment des lits d'aval pour les patients 
admis aux urgences et l'ouverture d'un centre de vaccination internationale et de conseils aux voyageurs. Ces 
consolidations et la création de nouveaux parcours de soins symbolisent l'effet transformateur de l'IHU MI. Il s'agit 
de thèmes récurrents auxquels la direction générale des hôpitaux universitaires est confrontée et qu'il n'est pas 
facile d'aborder dans des circonstances normales. Le projet d'envergure IHU MI a permis de lever de nombreux 
obstacles au changement. 
 
Le projet IHU MI a eu un impact direct sur la pratique clinique depuis 2011, comme le montrent quelques exemples 
symboliques3 : 
 
 
Développement de la transplantation de microbiote fécal 
 
Mise en place de kits de diagnostic syndromique 
 
Introduction de la spectrométrie de masse en microbiologie de routine 
 
Développement des applications de la microscopie électronique dans les diagnostics de routine 
 
Prévention de la contagion par l'analyse automatisée des gestes liés aux soins 
 
Utilisation du séquençage génomique et métagénomique en microbiologie clinique de routine 
 
Mise en place d'un système de surveillance épidémiologique4 qui positionne l'IHU MI, conformément au 
projet initial, comme une sentinelle de l'émergence de nouvelles maladies infectieuses. 
 
Prise en charge de l'endocardite 
 
En 2023, le laboratoire des agents infectieux a fusionné avec le biogénopôle au sein du laboratoire unique de 
biologie médicale de l'AP-HM du point de vue de la procédure d'autorisation. Il reste néanmoins rattaché au 
service des maladies infectieuses d'un point de vue opérationnel.  
 
 
4.  Un projet structuré autour de plateformes technologiques 
 
Le projet IHU MI s'est également concentré sur la mise en place de plateformes de recherche partagées afin de 
mettre en commun des technologies de pointe entre les équipes de recherche dans divers domaines, tels que 
le séquençage génomique, la protéomique, la microscopie électronique, le laboratoire BSL3, la culturomique, la 
plateforme  de  séroneutralisation,  la  biobanque,  le  centre  de  recherche  vétérinaire  et  l'insectarium.  Ces 
plateformes sont au cœur du projet scientifique de l'institut, servant de ressource pour les équipes internes de 
l'IHU et d'opportunité de collaboration avec des partenaires académiques et industriels interdisciplinaires. 
 
Depuis 2011, la mise en place de ces plateformes a conduit l'IHU MI à rechercher des financements européens 
et locaux, notamment au titre du Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) ou du Contrat Plan Etat-
Région
, complétés par des cofinancements des collectivités locales à hauteur de 32 millions d'euros depuis 2011. 
Ces plateformes technologiques, atout majeur de l'IHU MI et principale destination des investissements de l'institut, 
ont été sous-utilisées en termes d'attraction de nouvelles équipes scientifiques ou comme source de partenariats 
                                                           
3 Publications de l'IHU MI sur l'amélioration des soins aux patients 

https://www.mediterranee-infection.com/veille-epidemiologique/lactivite-de-surveillance-
epidemiologique-de-lihu/ 

 
 

avec l'industrie. Des chartes d'accès ont été établies, et le recrutement d'un ingénieur qualité est en cours pour 
aboutir,  sur  plusieurs  années,  à  une  certification  ISO  9001.  Ce  positionnement  fort  de  l'IHU  autour  de  ses 
plateformes technologiques mutualisées a été validé à l'unanimité par le conseil d'administration de l'IGF dans le 
cadre du projet d'élaboration du nouveau modèle économique de l'institut. 
 
 
5.  Formation  initiale  et  renforcement  des  partenariats  avec  les  pays  francophones  du  Sud  :  Missions 
principales de l'IHU MI 
 
Tout  au  long  de  son  existence,  l'IHU  MI  a  réussi  à  créer  des  liens  et  des  programmes  de  formation  initiale  et 
d'éducation avec les pays du Sud, en particulier les pays francophones, en raison de ses thèmes de recherche, 
afin de former de futurs chercheurs. 
 
L'IHU MI a repris les missions du Réseau Thématique de Recherche et de Soins (RTRS) " Infectiopole Sud ", dont la 
mission  était  d'établir  une  stratégie  scientifique  partagée  dans  le  domaine  des  maladies  infectieuses  entre 
plusieurs  unités  de recherche  et  services  d'infectiologie  du  bassin  méditerranéen  français  (Montpellier,  Nîmes, 
Marseille et Nice). Cette interactivité scientifique et son rayonnement international se sont caractérisés par la 
mise en place de bourses d'accueil d'étudiants des pays du Sud sur différents sites, financées par le RTRS puis par 
l'IHU  MI  depuis  2011.  A  ce  jour,  669  doctorants  ou  post-doctorants  ont  été  formés  à  l'IHU  ou  dans  l'un  des 
laboratoires du réseau, dont 413 financés par la Fondation. 
 
En outre, l'IHU MI accueille l'un des plus grands programmes de master de l'université d'Aix-Marseille, le "Master 
en maladies infectieuses et microbiote", la plupart des étudiants effectuant leurs stages dans les laboratoires de 
l'IHU. Depuis 2011, 616 étudiants de master ont été formés. 
 
Depuis  2011,  de  nombreux  partenariats  scientifiques  internationaux  ont  été  signés  ou  sont  en  cours  de 
développement avec des instituts travaillant sur des thèmes de recherche similaires, principalement  mais pas 
exclusivement dans les pays francophones5 . 
 
Ces collaborations bilatérales entre instituts sont complétées par la structuration de réseaux internationaux tels 
que REMEDIER6 , centré sur l'étude des infections transmises par les arthropodes, et le projet GIRAFE7 en Afrique 
de l'Ouest, visant à transférer des technologies de diagnostic pour les maladies infectieuses. La politique de l'IHU 
MI avec les instituts des pays du Sud a toujours été équilibrée, avec des échanges dans les deux sens et l'objectif 
d'un transfert réciproque de compétences et de technologies. 
 
Grâce  à  ses  collaborations  internationales,  au  réseau  historique  "Infectiopole  SUD"  et  au  master  "Maladies 
infectieuses  et  microbiote",  la  création  de  l'IHU  MI  a  eu  un  effet  transformateur  sur  la  formation  initiale  des 
scientifiques et des jeunes chercheurs dans le domaine des maladies infectieuses. 
 
Le  suivi  de  ces  étudiants a été  partiellement  réalisé8  mais doit  être  mieux  structuré,  notamment  autour  d'une 
association d'anciens étudiants de l'IHU MI, car elle représente un véritable atout pour le renforcement de l'Institut 
à  l'échelle  internationale.  Par  exemple,  la  convention  avec  l'Institut  Pasteur  Hellénique  est  le  résultat  de 
discussions initiées par un ancien chercheur de l'IHU. 
 
L'IHU MI devrait également s'appuyer davantage sur ses fondateurs, comme l'IRD, ou ses partenaires, comme 
l'Université  de  la  Côte  d'Azur,  qui  ont  des  partenariats  mieux  structurés  que  l'institut  avec  l'Afrique  non 
francophone, l'Amérique latine ou l'Asie du Sud-Est. 
 
6. L'IHU MI adopte une stratégie d'ouverture scientifique et de création de partenariats 
 
Depuis 2022, l'IHU MI s'est engagé dans un important travail de repositionnement de l'Institut. Le regroupement 
d'équipes  scientifiques de haut  niveau  dans un  bâtiment  conçu  et  équipé  sur  mesure  ne  doit  pas justifier  un 
environnement scientifique fermé, parfois même recherché par le passé. Au contraire, l'IHU doit être ouvert et au 
centre de nombreux partenariats. 
 
Ce  repositionnement  peut  se  résumer  par  la  mise  en  œuvre  d'une  politique  forte  d'ouverture  scientifique  de 
l'institut, impulsée par la nouvelle direction. Au niveau local, cela passe par le rétablissement des liens avec les 
                                                           
5 Partenariats avec des institutsétrangers 
6 Présentation REMEDIER 
7 Présentation GIRAFE 
8 Enquête Almuni 2022 

 
 

laboratoires  de  la  Région  SUD  PACA  (AFMB,  CIML,  IPC,  ANSES  Sophia-Antipolis,  Université  de  Corse,  etc.)  Le 
rapprochement  avec  le  Biogénopôle  de  la  Timone  est  également  un  élément  structurant  pour  les  futures 
collaborations  scientifiques locales  (fusion  des biobanques9  ,  mise  en  place  d'un seul  Laboratoire  de  Biologie 
Médicale). Enfin, l'IHU est pleinement associé au Marseille Immuno Biocluster dirigé par les Professeurs Daniel Olive 
et Hervé Brailly, en ligne avec l'objectif de développer l'axe immuno-infectieux à l'IHU.  Au niveau national, la 
priorité  est  de  travailler  au  retour  de  l'INSERM  au  sein  de  l'IHU  en  tant  que  fondateur  ou  partenaire,  et 
potentiellement, à terme, en tant qu'organisme de tutelle de toutes les unités de recherche situées à l'IHU qui ne 
sont pas labellisées INSERM. Des discussions récentes avec le Président de l'INSERM, le Professeur Didier Samuel, 
vont  dans  ce  sens.  L'ANRS-MIE joue  également  un  rôle  central  dans  le  paysage  français  de  la  recherche  en 
infectiologie,  et  de  premiers  échanges  ont  eu  lieu  entre  le  Professeur  Fournier  et  le  Professeur  Yazdan 
Yazdanpanah.  L'objectif  de  cette  ouverture  scientifique  est  de  permettre  à  la  Fondation,  au  Service 
d'Infectiologie et/ou aux Unités Mixtes de Recherche (UMR) de répondre et de remporter des appels à projets 
plus compétitifs. Par ailleurs, cette volonté d'ouverture se traduit par un projet d'accueil de nouvelles équipes de 
recherche,  notamment  dans  le  domaine  immuno-infectieux,  renforçant  l'interdisciplinarité  au  sein  de  l'IHU,  et 
éventuellement sous la tutelle partagée de l'INSERM et d'AMU. 
 
Pour mener à bien sa politique d'ouverture scientifique et établir des partenariats industriels, l'IHU doit s'appuyer 
sur des soutiens solides, tels que : 
 
 
La diaspora des étudiants qui ont étudié à l'HU et qui travaillent actuellement en dehors de l'Institut 
 
Le triptyque : cohortes cliniques, plateformes technologiques de haut niveau et leadership scientifique, 
pour attirer de nombreux partenariats et financements d'industriels souhaitant tester de nouveaux outils 
de diagnostic, par exemple. L'obtention d'un financement de 7,5 millions d'euros du Fonds européen de 
développement régional (FEDER) - Contrat Plan État-Région en janvier 2024 pour équiper les plateformes 
constitue à cet égard un succès majeur pour l'institut. 
 
Partenariats historiques solides (

 
L'ouverture scientifique sera d'autant plus facilitée que les relations institutionnelles de l'IHU avec les autres acteurs 
de la recherche française seront harmonieuses. Le renouvellement des conventions pluriannuelles depuis 2022 
avec  les  organismes  fondateurs  a  permis  de  mieux  définir  les  rôles  de  chacun  et  joue  un  rôle  crucial  dans 
l'apaisement des relations. Les collectivités locales continuent de soutenir fortement l'IHU MI. Par ailleurs, l'IHU a 
renforcé  ses  liens  institutionnels  avec  les  universités  et  les  CHU  du  réseau  Infectiopole  Sud.  Enfin,  l'IHU  MI  est 
pleinement impliqué dans le réseau IHU France. 
 
 
 
Référence 2. La gouvernance de l'IHU est simple, réactive, ouverte et adaptée aux enjeux 
de politique publique liés à la création de l'établissement. 

 
Après plus de 12 ans d'existence et une crise de gouvernance majeure en 2021 qui a conduit à un changement 
de  directeur  en  septembre  2022,  l'IHU  MI  a  pris  conscience  des  avantages  et  des  limites  de  son  modèle  de 
gouvernance. Cette question a été au cœur de réformes importantes au cours des deux dernières années. 
La  gouvernance  de  l'IHU  est  structurée  en  trois  organes  conformément  aux  statuts  types10  :  un  conseil 
d'administration, un conseil scientifique et un directeur. Le conseil d'administration est composé d'un collège de 
fondateurs, d'un collège de personnalités qualifiées, de représentants des enseignants-chercheurs, ainsi que de 
membres  à  voix  consultative  tels  que  le  commissaire  du  gouvernement,  les  partenaires  et  les  collectivités 
territoriales. Le conseil scientifique est composé de personnalités scientifiques françaises et étrangères extérieures 
à l'IHU. Enfin, le directeur de l'IHU est nommé par le président du conseil d'administration de l'IHU sur proposition 
du conseil d'administration. 
1.  Nécessité  d'une  structure  de  gouvernance  tripartite  équilibrée  :  Conseil  d'administration  -  Conseil 
scientifique - Directeur 
 
Le conseil d'administration s'est réuni au moins deux fois par an depuis 2011 et a rempli ses fonctions, telles que le 
vote du budget et l'approbation de la stratégie. Cependant, la personnalité du directeur fondateur de l'IHU, le 
                                                           
9 Accord-cadre Accès et stockage des échantillons biologiques 
10 Statuts de l'IGF 2023 

 
 

professeur Didier Raoult, a dominé les autres organes de gouvernance pendant de nombreuses années. Plusieurs 
dysfonctionnements ont affaibli l'autorité et le contrôle du conseil sur le directeur : 
 
 
L'ancien  directeur  a  été  membre  du  conseil  d'administration  avec  voix  délibérative  en  tant  que 
représentant des enseignants-chercheurs puis en tant que personnalité qualifiée. 
 
L'ancien  directeur  a  été  directement  impliqué  dans  la  proposition  des  personnalités  qualifiées 
composant le conseil d'administration. 
 
Les présidents et directeurs des fondateurs étaient souvent absents, représentés par des vice-présidents, 
des directeurs adjoints ou déléguant leur autorité. 
 
Malgré quelques votes contre ou abstentions, les propositions portées par le directeur ont toujours été adoptées 
par le conseil d'administration. 
 
Le conseil scientifique a fonctionné sans interruption tout au long de l'existence de l'IHU, avec pour membres des 
personnalités  scientifiques  de  premier  plan.  Une  part  importante  des  réunions  du  conseil  scientifique  était 
consacrée  à  des  présentations  de  personnalités  extérieures  ou  à  des  présentations  des  membres  du  conseil 
scientifique aux équipes de l'IHU dans un esprit d'ouverture et de confrontation scientifique. Cela laissait moins 
de  temps  au  conseil  scientifique  pour  évaluer  le  travail  des  équipes  de  l'IHU,  et  l'ordre  du  jour  du  conseil 
scientifique était organisé par le directeur chaque année. En tant qu'organe consultatif, les recommandations 
du conseil scientifique n'ont pas toujours été suivies. 
 
Depuis  2021,  un  profond  renouvellement  des  instances  de  gouvernance  a  eu  lieu,  à  commencer  par  le 
lancement d'une procédure de succession de l'ancien directeur à la fin de l'année 2021. Cette procédure de 
succession a été confiée à une commission ad hoc présidée par M. Schweitzer et composée de membres du 
conseil  scientifique  de  l'IHU  ainsi  que  de  scientifiques extérieurs.  Un  appel  international  à  candidatures  a  été 
lancé11 , des auditions ont été organisées et la commission a choisi le professeur Pierre-Edouard Fournier. Ce choix 
a été entériné par le conseil d'administration de l'IHU MI en juillet 2022 et a pris effet le 1er septembre 2022. 
 
Le  conseil  d'administration  a  également  connu  des  changements  importants,  avec  une  nouvelle  présidente, 
Mme Prada Bordenave,  membre du  Conseil d'État, nommée le 30 septembre 2022, succédant  à la première 
présidente de l'IHU, Mme Yolande Obadia. M. Louis Schweitzer a rejoint le conseil d'administration de l'IHU MI en 
mai 2022 et a été nommé vice-président. Une nouvelle trésorière, Mme Émilie  Royere, a été nommée en avril 
2023, ainsi qu'une nouvelle représentante des enseignants-chercheurs, le Pr Laurence Camoin. Depuis 2021, les 
organisations fondatrices ont pleinement pris leurs responsabilités, notamment lors du conseil d'administration et 
en amont par les réunions des fondateurs. Elles ont proposé de nouvelles personnalités qualifiées et provoqué 
une  réunion  en  septembre  2021  pour  préparer  le  lancement  de  la  procédure  de  recherche  d'un  nouveau 
directeur. Depuis septembre 2022, les Fondateurs soutiennent pleinement le nouveau directeur dans sa mission. 
 
La nouvelle direction de l'IHU a mis en œuvre l'ensemble des recommandations des inspections de l'ANSM, de 
l'IGAS et de l'IGESR12 , notamment celles relatives à la refonte de la gouvernance de l'IHU MI (renouvellement de 
l'équipe de direction médicale, révision des statuts en lien avec le commissaire du gouvernement et validés par 
le MESR pour les aligner sur les statuts types, réécriture des conventions pluriannuelles des fondateurs...). Ce suivi 
a fait l'objet de plusieurs réunions avec le Ministère de la Santé et le Ministère de l'Education Supérieur et de la 
Recherche, en pleine concertation avec les Fondateurs, notamment AMU et AP-HM. 
 
Concernant  le  conseil  scientifique,  il  a  été  renouvelé  de  moitié  avec  les  arrivées  de  Mme  Trine  Mogensen 
(Université d'Aarhus, Danemark) et de MM. Jacques Fellay (Université de Lausanne, Suisse), Xavier Nassif (Institut 
Necker),  Nicolas  Manel  (Institut  Curie),  et  Eric  Vivier  (Pôle  de  cancérologie  Paris  Saclay).  La  dernière  réunion 
scientifique d'octobre 2023 a été l'occasion pour le conseil scientifique d'exprimer clairement ses attentes tout 
en  apportant  un  soutien  fort  aux  nouvelles  thématiques  scientifiques  de  l'IHU,  qui  donnent  une  cohérence 
scientifique au projet tout en s'appuyant sur les forces de chaque UMR hébergée au sein de l'IHU et en favorisant 
une  plus  grande  utilisation  des  plateformes  technologiques  de  l'institut.  Il  retrouve  ainsi  pleinement  un  rôle 
classique de Conseil Scientifique et sera une force pour renforcer les liens entre l'IHU MI et certains partenaires 
scientifiques naturels de l'IHU. 
 
Un  réseau  d'anciens  étudiants  de  l'IHU  est  en  cours  de  création  (Association  Cosmopolite  des  Etudiants 
Méditerranée Infection). L'objectif à court terme est également d'inviter des représentants de la vie étudiante au 
comité de gestion hebdomadaire de l'IHU MI et au conseil d'administration.  
 
                                                           
11 Appel à candidatures pour le poste de directeur général de l'IHU MI 
12 Suivi des recommandations de l'IGAS-IGESR Mise à jour décembre 2023 

 
 

Tous ces changements ont conduit à la mise en place d'un modèle de gouvernance collaborative 
 
2.  Gestion opérationnelle agile 
 
L'exemple  le  plus  emblématique  de  la  gestion  opérationnelle  agile  de  l'IHU  MI  est  la  crise  du  COVID-19.  La 
réactivité  a  été  maximale,  notamment  lorsqu'il  a  fallu  trouver  des  quantités  importantes  de  réactifs  et 
d'instruments supplémentaires pour réaliser jusqu'à 4 000 tests PCR par jour, adapter très rapidement le bâtiment 
à l'afflux massif de patients, définir des circuits de patients pour gérer jusqu'à 200 parcours ambulatoires par jour, 
mettre en place le suivi des patients à J+1, J+3 et J+7 en plus des  75 hospitalisations complètes et séquencer 
jusqu'à 1 500 génomes de SRAS-CoV-2 par semaine dans le cadre du consortium EMERGEN. 
 
La mobilisation de la direction générale de l'AP-HM a été sans faille durant cette période, notamment par la mise 
à  disposition  de  personnel  supplémentaire.  Des  collaborations  avec  d'autres  services  de  l'AP-HM  se  sont 
spontanément  mises  en  place,  mais  il  est  important  de  noter  que  la  Fondation  Méditerranée  Infection  s'est 
également  pleinement  mobilisée,  engageant  2  millions  d'euros  de  dépenses  supplémentaires,  embauchant 
plusieurs techniciens ou ingénieurs de renfort,  mobilisant et coordonnant une équipe de plusieurs dizaines de 
bénévoles qui ont principalement assuré le suivi des patients ambulatoires, ou encore mettant à disposition des 
équipements dont des séquenceurs à haut débit dans le cadre du projet EMERGEN. Les étudiants ont également 
été pleinement impliqués dans ce défi, et la plupart des bourses de doctorat ont été prolongées d'un an. Cet 
exemple illustre comment les fondations de coopération scientifique peuvent, grâce à une certaine autonomie, 
prolonger l'action des structures hospitalo-universitaires. Avec moins d'intensité, cette agilité opérationnelle s'est 
à nouveau exercée à l'été 2022 lors de l'épidémie de MonkeyPox, où le service des maladies infectieuses s'est 
rapidement organisé pour ouvrir un centre de soins et de vaccination en juillet 2022. 
 
En dehors des périodes de crise sanitaire, l'IHU MI fonctionne également de manière agile et transparente. La vie 
de  l'IHU  s'organise  autour  de  réunions  de  gouvernance  opérationnelle  hebdomadaires  ou  mensuelles13  , 
comprenant le comité de direction, les réunions Work In Progress, les réunions génomiques pour définir les priorités 
de  la  plateforme,  les  réunions  d'ingénierie  pour  suivre  les  projets  et  prospecter  de  nouvelles  approches,  les 
réunions de valorisation pour proposer une nouvelle innovation ou un nouveau brevet, les suivis des appels à 
projets,  les  réunions  de  recherche  clinique,  les  conseils  de  laboratoire,  et  les  assemblées  générales  du 
département. Depuis l'entrée en fonction du nouveau directeur, un changement important est intervenu :  les 
services  concernés  des  fondateurs  et  des  partenaires  sont  beaucoup  plus  impliqués.  Ces  services  s'étaient 
probablement lassés de l'approche trop directive de l'ancien directeur qui entraînait une usure administrative au 
sein  de  l'IHU,  ce  qui  avait conduit  l'ancien  directeur à  utiliser  la  Fondation  comme  substitut  à  l'AP-HM  ou aux 
directions de l'université. L'exemple de la promotion des essais cliniques par la Fondation, en partie motivée par 
un manque de réactivité de la direction de la recherche scientifique de l'AP-HM pendant une courte période, 
en  contournant  le  contrôle  de  cette  dernière,  illustre  ce  point.  Depuis  septembre  2022,  les  directions  de 
valorisation d'AMU et de l'AP-HM participent pleinement aux réunions. Par ailleurs, la SATT-SE et la direction de la 
recherche de l'AP-HM ont mis à disposition de l'IHU, pour des réunions régulières, un chargé de mission. 
 
Bien  que  le  comité  de  gestion  ait  toujours  communiqué  les  décisions  prises  à  l'ensemble  des  fondateurs,  sa 
composition a été entièrement renouvelée par le nouveau directeur lors de son entrée en fonction. 
 
La gestion de l'IHU Méditerranée Infection s'appuie également sur la production d'un ensemble de documents 
traditionnels qui regroupent des documents types dans plusieurs domaines. Tout d'abord scientifiques (rapport 
annuel  d'activité,  présentation  du  directeur  au  conseil  d'administration,  comptes  rendus  des  conseils 
scientifiques, tableau de suivi SAMPRA, évaluation annuelle de l'ANR, etc.), mais aussi financiers (états financiers, 
tableaux  de  bord,  etc.)  ou  sociaux  (baromètre  social,  DUERP,  etc.).  Ces  documents  sont  généralement  tous 
partagés  au  niveau  du  Conseil  d'administration  et/ou  du  Comité  de  gestion.  Cependant,  il  n'existe  pas  de 
référentiel documentaire numérique unique qui pourrait simplifier la gestion des documents. 
 
3.  Les relations avec les fondateurs, notamment avec Aix-Marseille Université et l'AP-HM, sont d'autant plus 
fructueuses qu'elles reposent sur un partage et un respect clairs des responsabilités. 
 
La gouvernance stratégique de l'IHU et sa gestion opérationnelle expriment tout leur potentiel en termes d'agilité 
et de transparence lorsque les rôles de chacun sont clairement définis et que leurs contributions et compétences 
sont parfaitement reconnues. Cela permet de travailler en confiance, ce qui peut se traduire par des résultats 
très significatifs pour l'institut. 
                                                           
13 Moments clés de la gouvernance mensuelle et hebdomadaire IHU 

 
 

C'est  pourquoi  la  direction  de  l'IHU  a  invité  tous  les  Fondateurs  à  réécrire  les  conventions  pluriannuelles,  et  à 
redéfinir un partenariat avec chacun, en clarifiant les rôles respectifs dans les domaines de collaboration14 . Les 
nouveaux statuts de la Fondation ont également clarifié de nombreux points de gouvernance et s'alignent mieux 
sur  les  statuts  types  des  Fondations  de  Coopération  Scientifique  (FCS)  publiés  en  2018  par  le  Ministère  de 
l'Enseignement Supérieur et de la Recherche

En ce qui concerne le rôle et les responsabilités de la Fondation et des fondateurs, plusieurs actions structurantes 
ont été mises en œuvre depuis 2022 : 
  La mise en place d'un accord-cadre AP-HM/FMI autour de la recherche clinique15 pour confirmer le rôle 
de l'AP-HM dans la promotion de la recherche clinique tout en allouant des ressources humaines à l'IHU 
et  en  reconnaissant  le  rôle  de  certains  personnels  de  la  Fondation,  dans  le  respect  de  la  stratégie 
scientifique de l'IHU. 
  L'établissement d'un accord-cadre AP-HM/FMI permettant l'accès et la conservation des échantillons 
biologiques, le rattachement de la biobanque de l'IHU au CRB AP-HM, la reconnaissance des moyens 
humains et matériels mis à disposition par la Fondation et le respect de la stratégie scientifique de l'IHU.16 
  L'intégration de la SATT Sud-Est dans la valorisation des travaux des laboratoires de l'IHU devrait aboutir à 
la  signature  d'un  accord-cadre  SATT-SE/FMI  en  2024  pour  collaborer  efficacement  et  conjointement. 
L'objectif  est  d'obtenir  une  synergie  et  de  meilleurs  résultats  que  si  l'IGF  ou  la  SATT-SE  étaient  seuls 
responsables de la valorisation des travaux de l'IHU. 
  L'IHU MI Grant Officer, récemment arrivé, travaille en étroite collaboration avec la Mission Europe pour 
la Recherche (structure commune AMU - IRD - CNRS - INSERM soutenant les réponses aux appels à projets 
compétitifs) et avec les différentes directions de recherche des instituts fondateurs et partenaires. 
  La mise  en place de plusieurs groupes de travail inter-employeurs depuis mars 2023 pour définir une 
politique sociale cohérente à l'IHU. Cet exemple symbolise le rôle de l'IGF en tant que chef de projet, 
coordonnant et animant les groupes de travail, bien qu'il soit un employeur minoritaire à l'IHU. Le rôle 
transformateur et catalyseur du projet IHU MI est également évident à travers cet exemple. 
En conclusion, au-delà de la gestion de crise, propice à la prise de décision agile, le modèle IHU peut impacter 
positivement  l'écosystème  hospitalo-universitaire.  Cela  nécessite  toutefois  une  gouvernance  équilibrée  entre 
l'autonomie du directeur, le rôle de contrôle du conseil d'administration et du conseil scientifique, et une définition 
précise  des  liens  entre  la  Fondation  et  les  différentes  directions  des  instituts  fondateurs  de  l'IHU,  assurant  la 
transparence et la confiance nécessaires à une gestion opérationnelle agile ressentie par l'ensemble des équipes 
de recherche et de soins. La position de la Fondation est d'être le catalyseur du projet IHU MI, en facilitant et en 
augmentant  le  rendement  des  interactions  entre  la  recherche  et  les  soins,  les  principaux  acteurs  étant  les 
fondateurs de l'IHU. 
 
Référence 3. L'IHU élabore un plan budgétaire qui lui permet de s'appuyer sur un modèle 
économique solide, de suivre sa trajectoire financière et d'assurer la durabilité de son projet. 
  
1.  Un budget dédié à la Fondation Méditerranée Infection pour soutenir la recherche, la formation et le 
fonctionnement du bâtiment de l'IHU  
 
Comme  nous  l'avons  déjà  mentionné,  le  bâtiment  de  l'IHU  MI  est  un  élément  central  du  projet.  Une 
grande partie de la subvention initiale de l'ANR (48 M€) a été allouée à la construction du bâtiment, le 
coût  restant  étant  principalement  financé  par  les  collectivités  locales.  La  situation  financière  de  la 
construction  et  du  fonctionnement  du  bâtiment  de  l'IHU  MI,  mise  en  évidence  par  les  premières 
inspections IGAS-IGESR en 2012 et 2014-2015, a évolué très positivement au fil des années grâce à la 
maîtrise budgétaire de la construction, avec un coût final du bâtiment de 55,8 M€ HT, soutenu par des 
financements locaux complémentaires à la dotation  ANR, et grâce à un bail de droit commun entre 
l'AP-HM et l'IGF et aux conventions d'hébergement des UMR. 
                                                           
14 Convention pluriannuelle AP-HM / FMI 
15 Accord-cadre de recherche clinique FMI / AP-HM  
16 Accord-cadre Accès et stockage des échantillons biologiques 

 
 

La destination des ressources de l'IGF est divisée en quatre catégories :17 : 
 
Gestion du bâtiment dans le but de maintenir l'équilibre budgétaire. Le bail entre l'IHU et l'AP-HM 
précise  que  l'AP-HM  contribue  à  financer  69  %  de  l'ensemble  des  coûts  d'exploitation  du 
bâtiment. Les établissements ou organismes de tutelle contribuent à couvrir les coûts de leurs 
unités de recherche. Les discussions avec l'AP-HM débuteront fin 2024 pour préparer l'inclusion 
de  la  maintenance  et  du  renouvellement  majeurs  dans  la  deuxième  partie  du  bail,  ce  qui 
constituera le prochain défi majeur autour du bâtiment de l'IHU MI. Au total, 46% du budget de 
fonctionnement de la Fondation. 
 
Soutenir la recherche en finançant les chercheurs, ingénieurs et techniciens des plateformes, 
ainsi  que  la  formation  initiale  (post-docs,  doctorants,  masters),  l'achat  de  réactifs  et 
d'équipements pour la recherche. Au total, 38% du budget de la Fondation. 
 
Les  frais  de  fonctionnement  propres  à  la  Fondation  (équipe  administrative,  services).  14%  du 
budget annuel. 
 
Soutenir la valorisation  (agent de transfert de technologie,  maintenance des brevets). 2% du 
budget de la Fondation. 
 
€195 680,00 
Research
€1 326 732,00 
Building
€3 669 583,00 
€4 345 401,00 
Operating Costs IHU
Valorization
 
Figure 1 Destination des ressources de l'IGF en 2023 
 
L'équilibre  financier  de  l'IHU  sur  le  plan  immobilier  permet  à  la  subvention  de  France  2030  de  financer  la 
recherche, la valorisation et le soutien administratif de la Fondation. 
                                                           
17 Résumé financier simplifié 

 
 

 
Contribution to Building costs
€2 663 976,00 
€4 023 730,00 
Subvention France 2030
Own incomes IHU (dotations,
Partnerships, Grants, return on
€2 200 000,00 
valorisation, donations, etc...)
 
Figure 2 Origine des ressources de l'IGF en 2023 
  
En plus du budget de fonctionnement de l'IGF, l'effort financier en termes d'investissement est important. Outre 
le financement du bâtiment, le projet IHU MI représente plus de 31,5 millions d'euros d'investissement dans des 
équipements de pointe obtenus par l'IGF via des programmes FEDER, CPER et des collectivités locales.  
 
La trajectoire financière de l'IGF peut être vérifiée au moyen des bilans annuels et des comptes de résultats qui 
peuvent être fournis lors de l'évaluation. 
  
1.  L'écosystème de l'IHU (département ID, unités de recherche, start-ups) s'est développé au cours de la 
période de référence. 
 
Comme indiqué précédemment, l'IGF intervient financièrement dans des domaines très spécifiques soutenant la 
mission scientifique de l'IHU MI (financement de bâtiments, équipements, valorisation, formation initiale, etc.) 
 
Les utilisateurs finaux sont les structures hébergées au sein de l'IHU : le service des maladies infectieuses, les quatre 
UMR  et  les start-up.  Plusieurs initiatives ont  été  prises  depuis 2  ans pour  assurer un  accès équilibré  de  tous les 
acteurs aux financements de la Fondation : redistribution des locaux, accès aux plateformes technologiques, 
publication de l'appel à projets " Infectiopôle Sud " pour le financement des doctorants et post-doctorants. 
 
Ces fonds apportés par l'IGF sont orientés vers les thématiques scientifiques définies par les états généraux de la 
recherche,  qui  sont  transversales  aux  UMR  et  au  département.  Il  ne  s'agit  donc  pas  de  se  substituer  au 
développement du département et des UMR mais de tirer parti de l'ensemble de l'écosystème de l'IHU. 
 
 
Le service des maladies infectieuses est principalement financé par l'Assurance maladie au travers de 
son activité de soins. Les recettes directes et les MIGAC du service sont passées de 24 M€ en 2011 à 37 
M€ en 2019, améliorant sa marge opérationnelle, les dépenses directes passant de 24,5 M€ en 2011 à 
29,5 M€ en 2019. La période COVID 2020-2022 a été anormale d'un point de vue budgétaire. Cependant, 
l'année 2023, avec 41 M€ de recettes, se rapproche de l'année 2019. L'année 2017, correspondant à 
l'ouverture  du  bâtiment  de  l'IHU,  marque  une  amélioration  significative  des  recettes  et  de  la  marge 
opérationnelle  du  service,  correspondant  au  regroupement  des  laboratoires  de  microbiologie  et  à 
l'ouverture de 25 lits supplémentaires à personnel médical constant (PMD). 
 
 
Les UMR se sont également dotées d'un budget annuel (recettes propres, dotations et masse salariale) 
compris en moyenne sur la dernière période d'évaluation entre 3 et 4,5 M€ par an et par unité.  
 
 
Les start-ups de l'IHU ont réalisé un chiffre d'affaires cumulé de 6,5 millions d'euros depuis fin 2011 et ont 
obtenu 7,4 millions d'euros de subventions. Soit un chiffre d'affaires de 1,12 M€ par an. 
 
10 
 
 

L'IHU présente un budget de fonctionnement annuel consolidé (Fondation, Département, UMR, Start-ups) d'un 
peu plus de 63M€. 
 
  
2.  La trajectoire financière de l'IGF inclut le développement de revenus propres 
   
L'un  des  changements  fondamentaux  impulsés  par  le  nouveau  directeur  et  plus  largement  par  la  nouvelle 
gouvernance  de  l'IHU  est  une  volonté  marquée  d'ouvrir  l'Institut  dans  toutes  ses  dimensions  scientifiques, 
médicales  et  partenariales,  alors  qu'il  fonctionnait  jusqu'à  présent  dans  un  relatif  isolement.  Cette  nouvelle 
orientation stratégique est susceptible d'avoir l'impact le plus profond sur le modèle économique de la Fondation 
dans les années à venir et donc sur son plan de financement. 
Il existe une réelle dynamique propice à une évolution significative du modèle de financement de l'IHU MI selon 
plusieurs  axes  que  nous  avons  identifiés  et  évalués  pour  leur  potentiel  de  recettes  et  les  coûts  associés.  Ce 
renforcement  du  modèle  économique  de  l'IGF,  par  l'augmentation  de  ses  recettes  propres  qui  s'élèvent 
actuellement à 23M€ par an, vise à répondre à l'attente du Conseil d'administration de rétablir l'équilibre financier 
dans  les  meilleurs  délais.  En  raison  d'une  baisse  de  1M€  de  la  subvention  "  France  2030  "  à  partir  de  2020,  la 
Fondation a dû puiser dans ses réserves (fonds dédiés) pendant  deux années consécutives, les ramenant de 
13M€  fin  2020  à  12M€  fin  2021,  puis  à  11,7M€  fin  2022.  L'objectif  est  de  combler  un  léger  déficit  structurel  de 
fonctionnement qui s'est développé, afin d'éviter de réduire les fonds dédiés. 
La  trajectoire  financière  souhaitée  devrait  s'inscrire  dans  le  cadre  d'un  renforcement  ambitieux  du  modèle 
économique de la Fondation et du développement de ses recettes propres, la rendant moins dépendante de 
la subvention annuelle France 2030, qui représente encore 25% du budget annuel de la Fondation18 , alors qu'elle 
représentait 39% du budget de la Fondation en 2017, première année d'exploitation du bâtiment. 
La trajectoire financière de la Fondation prévue pour les 5 prochaines années repose sur 6 axes principaux et a 
été validée par le Conseil d'administration le 21 novembre 2023 : 
 
A.  Valorisation des plateformes technologiques de l'IHU MI 
Les  plateformes  technologiques  de  l'IHU  (génomique,  bioinformatique,  protéomique,  culturomique,  NSB3, 
biobanque, insectarium, microscopie électronique, centre de recherche vétérinaire, plateforme de recherche 
sérologique, etc.) sont reconnues comme des infrastructures complètes et modernes. 
Elles  représentent  donc  un  fort  potentiel  pour  attirer  des  partenaires  publics  et  privés  afin  de  mener  des 
recherches collaboratives ou de fournir des services. Actuellement, ces plateformes servent principalement les 
unités UMR de l'IHU - en particulier MEPHI / VITROME - et occasionnellement des partenaires académiques en 
dehors de l'IHU. 
Malgré  l'absence  d'une  approche  promotionnelle  organisée  pour  ces  plateformes,  l'IHU  a  tout  de  même 
développé  des  collaborations  significatives  au  fil  des ans,  notamment  avec 
pour  le  développement 
d'outils  d'intelligence  artificielle  dans  le  domaine  de  la  microscopie  électronique,  ou  plus  récemment  avec 
 pour le développement de kits de diagnostic. Toutefois, ces collaborations se sont produites 
de manière opportuniste plutôt que de manière structurée et proactive. 
L'IHU  Méditerranée  Infection  a  récemment  remporté  cinq  projets  d'équipement  pour  ses  plateformes  de 
recherche,  financés  conjointement  par  le  Contrat  Avenir  Etat-Région  (CPER)  et  le  Fonds  Européen  de 
Développement Régional (FEDER), pour un montant total de 7,8 M€ d'investissement. Dans le cadre de cet appel 
à  projets,  l'IHU s'est  également  engagé  à  développer  des collaborations  avec  des entreprises innovantes de 
biotechnologie. 
De plus, la biobanque de l'IHU Méditerranée Infection, en plus d'être une plateforme technologique de pointe 
(stockage sécurisé et automatisé de 3 millions d'échantillons) à la disposition des utilisateurs finaux de l'IHU, abrite 
également une collection unique de souches microbiennes issues des travaux de l'IHU, la collection CSUR. Cette 
                                                           
18 Résumé financier simplifié 
11 
 
 

collection  présente  un  potentiel  de  valorisation  propre,  comme  en  témoignent  les  ventes  passées  à  des 
entreprises travaillant au développement de biothérapies. 
B.  Gestion de projets de recherche compétitifs (GRANT Office) 
La stratégie d'ouverture de l'IHU Méditerranée Infection passe naturellement par l'augmentation du nombre de 
propositions  soumises  par  les  équipes  de  recherche  de  l'IHU en  réponse  aux  appels  à  projets compétitifs  des 
grandes agences de financement de la recherche. 
Fin 2022, un accord-cadre sur la recherche clinique entre l'AP-HM et l'IGF a été signé pour définir les conditions 
opérationnelles de la reprise de la recherche clinique à l'IHU. Ce cadre précise les ressources humaines dédiées 
à cette activité, les recherches de financement, et confirme que l'AP-HM est le promoteur ou le gestionnaire 
systématique de tous les projets de recherche clinique. Cette reprise a été approuvée par l'ANSM en octobre 
2023, initiant le dépôt des premières propositions dans la nouvelle configuration organisationnelle. 
Au-delà  de  la  recherche  de  financements  pour  des  projets  de  recherche  clinique  auprès  du  service 
d'infectiologie  promu  par  l'AP-HM,  l'IHU  vise  à  mieux  structurer  l'accompagnement  des  scientifiques  dans  la 
soumission de projets de recherche translationnelle et fondamentale par la  mise en place d'un Grant Office. 
L'accompagnement  des  UMR  dans  la  recherche  de  financements  est  une  problématique  transversale  à 
l'ensemble des laboratoires d'Aix-Marseille Université, qui a conduit à la création de la Mission Europe pour la 
Recherche  afin  de  mutualiser  les  moyens  avec  l'IRD,  l'INSERM  et  le  CNRS  pour  offrir  un  guichet  unique 
d'accompagnement à la recherche de financements européens. 
L'objectif du responsable des subventions de l'IHU est d'être une ressource au sein de l'IHU, connaissant bien les 
thèmes de recherche et les scientifiques de l'IHU. Actuellement, l'IHU manque clairement d'un soutien structuré 
pour augmenter le taux de réponse aux appels à projets compétitifs nationaux et internationaux et améliorer leur 
taux de réussite. 
Ce modèle d'un Grant Office d'une ou deux personnes, étroitement lié à la Mission Europe pour la Recherche, 
existe localement au Centre d'Immunologie de Marseille-Luminy (CIML) et est très efficace. Un institut comme 
l'IHU Méditerranée Infection a également la taille critique pour mettre en œuvre ce type de service et d'autres 
IHU l'ont fait avec succès.  
Si la politique de l'IHU est de continuer à soumettre de plus en plus de projets pour financement à des agences 
françaises et européennes, la création d'un tel Grant Office est essentielle. D'un point de vue budgétaire, le poste 
de responsable des subventions serait couvert par l'IGF, éventuellement renforcé par d'autres personnes par la 
suite, dans le but de soumettre des demandes de financement à des agences françaises et européennes.  
Même si la Fondation n'est pas nécessairement le gestionnaire administratif des appels à projets, elle recevra une 
partie du financement sous la forme d'une subvention : 
  Frais de gestion grâce à la valorisation du temps de travail de l'agent de subvention 
  Financement des ressources humaines potentielles portées par la fondation et dédiées au projet 
  Financement des plates-formes de l'IHU.  
C.  Revenus de la propriété industrielle 
L'IHU MI a connu un premier cycle de dépôts de propriété intellectuelle et de transferts de technologies, dont les 
premiers résultats peuvent désormais être évalués après plus de 10 ans d'existence de l'IHU. Ce premier cycle a 
permis  le  dépôt  de  58  familles  de  brevets  depuis  2011,  la  création  de  9  start-ups  (dont  la  plupart  ont  été 
hébergées au sein de l'IHU), la création de 30 emplois directs, et la publication d'environ 86 articles scientifiques 
en partenariat avec ces start-ups. 
Sur le plan financier, cela s'est traduit par des recettes réelles, principalement sous la forme de remboursements 
de taxes de propriété intellectuelle ou de paiements initiaux provenant de cessions de licences, pour un montant 
total de 529 119,58 euros. Les revenus estimés des brevets sous licence pour 2024 sont d'environ 100 000 euros, 
marquant la troisième année consécutive où les revenus de la valorisation ont été égaux ou supérieurs à 100 000 
euros. 
12 
 
 

En  ce  qui  concerne  les  actions  menées  par  les  startups  de  l'IHU,  le  résultat  financier  cumulé  du  transfert  de 
technologie depuis 2011 reste négatif. Les coûts liés au dépôt et au maintien de 39 brevets entièrement pris en 
charge par l'IGF s'élèvent à un montant cumulé de 1,5 million d'euros, tandis que la maturation des brevets, le 
développement des startups et l'octroi de licences ont été des processus très longs. Bien qu'il existe de réelles 
perspectives  de  revenus  autour  de  4  à  5  brevets  sous  licence  avec  des  startups  qui  pourraient  améliorer  ce 
résultat financier dans les 5 ans, il est clair que le modèle de valorisation au sein de l'IHU doit être reconsidéré. Il 
reposait sur la substitution quasi-complète de l'IGF à la SATT Sud-Est dans le dépôt, l'entretien et la concession de 
licences  de  brevets  à  des  startups  ou  des  partenaires  industriels,  et  sur  la  mise  en  place  d'un  accord  de 
copropriété sommaire entre les fondateurs de l'IGF et de l'IHU lors du conseil d'administration de novembre 2016, 
qu'il convient de réviser. La nouvelle direction de l'IHU, en accord avec Aix-Marseille Université, a pour objectif 
d'établir un contrat cadre entre la SATT Sud-Est et l'IGF afin que le transfert de technologie de l'IHU depuis les 
laboratoires  soit  principalement  géré  par  la  SATT  Sud-Est  en  collaboration  avec  l'IGF,  qui  jouerait  un  rôle  de 
catalyseur/amplificateur, permettant une co-maturation entre la SATT et l'IGF. 
Financièrement, avec ce changement de positionnement de l'IGF, l'objectif pour les cinq prochaines années ne 
peut  être  de  développer  significativement  les  recettes  issues  de  la  PI  mais  plutôt  de  maintenir  un  équilibre 
d'activité tel qu'observé depuis 2021. En effet, une partie des recettes sera redirigée vers les SATT, qui supporteront 
également  une  part  importante  des  coûts.  Par  ailleurs,  le  temps  nécessaire  à  la  formation  d'une  nouvelle 
génération de scientifiques actifs dans le dépôt de brevets et la création de startups ne permet pas d'envisager 
des retours financiers substantiels à court terme au-delà de ceux observés ces dernières années 
D.  Dons, legs et parrainage 
L'IHU  Méditerranée  Infection  est  le  seul  IHU  à  ne  pas  avoir  de  politique  active  de  collecte  de  dons,  legs  et 
mécénat. La période COVID-19 a été marquée par de nombreux dons spontanés d'entreprises et de particuliers 
(650 k€ en 2020). Cependant, en 2022, ce montant est tombé à 40k€ pour l'IGF. Bien que l'ensemble du conseil 
d'administration soit convaincu que les dons et le mécénat représentent un levier de financement important et 
inexploité pour l'IHU, il a été jugé trop tôt en raison du risque important que les dons à l'IHU soient exploités et/ou 
médiatisés autour de l'ancien directeur, que ce soit par ses soutiens ou ses détracteurs. 
Il  a  été  validé  qu'à  partir  de  2024,  la  Fondation  développera  une  stratégie  de  mécénat  autour  de  l'IHU 
Méditerranée  Infection,  avec  une  mise  en  œuvre  opérationnelle  prévue  fin  2024.  Le  renouvellement  de 
l'agrément  et  de  la  subvention  de  l'IHU  pourrait  également  marquer  un  moment  clé  pour  le  renouveau  de 
l'institut, facilitant la communication sur le mécénat et l'appel à la générosité publique dans le cadre du nouveau 
projet scientifique de l'IHU Méditerranée Infection approuvé par le SGPI, le HCERES, et l'ensemble des fondateurs 
et partenaires de l'IHU. 
E.  Soutien financier à la formation et à l'éducation des jeunes chercheurs 
L'IGF octroie chaque année des bourses à plus de 60 étudiants pour des masters, des doctorats ou des études 
post-doctorales. Ces étudiants viennent principalement des pays du Sud. Cette mission d'enseignement est l'un 
des piliers de l'IHU et joue un rôle essentiel dans l'établissement de partenariats scientifiques à long terme. Les 
étudiants financés par l'IGF sont affectés dans l'un des laboratoires du réseau Infectiopôle Sud, dont les membres 
partenaires sont le CHU de Nîmes, le CHU de Nice, l'Université de Montpellier et l'Université de la Côte d'Azur, qui 
a exprimé le souhait de redevenir partenaire de l'IHU. 
L'augmentation du coût des contrats doctoraux et post-doctoraux est notable ces dernières années. Le budget 
prévisionnel à l'horizon 2025 pour cette mission de l'IHU est estimé à 1,6 M€. Bien qu'il existe des possibilités de 
cofinancement (ex : Emploi jeunes doctorants Région Sud), le financement de cette mission centrale de l'IHU ne 
peut se faire que par le maintien de la subvention de l'IHU via France 2030. Avant 2011, cette mission de formation 
initiale en infectiologie était financée par le RTRS Infectiopôle Sud. 
F.  Investissements dans les technologies de pointe 
Enfin, le modèle économique de la fondation doit intégrer le maintien d'une forte politique d'investissement dans 
les technologies de pointe, l'une des forces de l'IHU Méditerranée Infection, essentielle à la réussite des axes 1 et 
2 précités. L'IHU a démontré sa capacité à maximiser le potentiel de ses équipements et même à en développer 
de nouvelles applications. La collaboration en cours avec 
illustre le modèle que l'IHU souhaite suivre en 
termes d'avancées technologiques. 
13 
 
 

Une capacité technique accrue se traduit en fin de compte par une productivité scientifique plus élevée, une 
qualité solide, de meilleurs délais d'exécution et donc un plus grand attrait pour les collaborations universitaires 
ou industrielles. 
Les prévisions d'investissement 2024-2029 et le besoin d'autofinancement sont principalement liés à la subvention 
annuelle  d'investissement  du  Conseil  régional et  au  FEDER/CPER  2021-2027,  pour  lequel  l'IHU a  remporté  cinq 
projets  d'un  montant  total  de  7,8  M€  afin  de  doter  l'institut  de  nouveaux  équipements  de  protéomique,  de 
culturomique,  de  microscopie  électronique  à  atmosphère  NSB3,  ou  de  séquençage  spatial.  Il  s'agit  d'un 
investissement important mais nécessaire pour maintenir le haut niveau technologique de l'IHU. 
Ces 6 axes de développement nécessitent la mise en place de ressources administratives structurantes à l'IHU MI, 
qui ont été recrutées en 2024 ou sont en cours de recrutement (Grant officer, plateformes d'ingénieurs qualité, 
responsable des partenariats industriels, responsable des dons et mécénats). 
  
3.  L'IHU MI doit rester financé par France 2030  
 
Dans l'ensemble, l'IHU MI présente une trajectoire financière rassurante : 
  La construction et l'exploitation du bâtiment sont prises en charge par la Fondation. 
  Plus de 11 millions d'euros de fonds dédiés à la Fondation 
  Un service hospitalier rentable et des UMR capables d'obtenir des financements 
L'institut a identifié des leviers de croissance propres à la Fondation pour réduire la dépendance à la dotation 
annuelle France 2030 gérée par l'ANR et pour continuer à combler un léger déficit structurel qui s'est développé 
depuis la réduction de cette dotation de 3,1M€ à 2,2M€ à partir de 2020. Le financement initial de ces clés pour 
activer les leviers de croissance de l'IHU et maintenir une politique forte d'accompagnement des étudiants en 
formation initiale nécessite, à notre sens, de maintenir un financement annuel de l'ordre de 2,5M€ par an jusqu'en 
2030, chiffre que nous affinons dans le cadre des discussions sur le projet stratégique à 5 ans. 
Cela semble également cohérent avec la recommandation 15 de la mission IGAS-IGESR de 2016 : " Programmer 
un  socle  de  subventions  récurrentes  d'une  vingtaine  de  millions  d'euros  par  an  pour  les  six  IHU  actuels  sur  la 
période 2020-2030 "19 ou le rapport des sénateurs20 Jean-François Rapin et Thierry Meignen en février 2022. 
Parce  que  tous les projets d'IHU,  et  notamment  celui de  l'IHU MI,  s'appuient  à  la  fois sur  une  activité  clinique 
importante  et  sur  les  activités  de  recherche  des  UMR  conduisant  à  l'innovation  en  santé,  il  est  partagé  par 
l'ensemble du conseil d'administration de l'IHU MI de soutenir l'ensemble des IHU demeurant un " outil France 2030 
" et bénéficiant, à ce titre, d'une gouvernance interministérielle. 
 
 
 
Référence 4. L'IHU déploie une gestion des ressources humaines adaptée à sa stratégie et 
aux moyens dont il dispose. 
 
1.  Un IHU avec six employeurs principaux : un atout pour la mise en œuvre de la stratégie de l'IHU 
 
 
L'IHU MI s'est construit autour de la consolidation de plusieurs services de l'AP-HM dans le domaine des soins et 
des maladies infectieuses et autour d'unités de recherche préexistantes (SESSTIM, URMITE, UVE). Les effectifs ont 
                                                           
19 Rapport de l'IGAS " Modèle Economique des IHU " p.91 et p.92 
20 Rapport du Sénat français 2022 sur l'IHU p.15 
14 
 
 

connu des réorganisations, notamment géographiques avec le déménagement de services et de laboratoires. 
Depuis 2017, la croissance est plus régulière en lien avec le développement du département et des UMR. 
 
En ce qui concerne le département des maladies infectieuses de l'AP-HM, les événements marquants depuis la 
création de l'IHU sont les suivants : 
 
La création de l'unité d'hôpital de jour 
 
La  capacité  à  s'adapter  aux  crises  sanitaires  en  termes  de  diagnostic,  de  soins  médicaux  ou  de 
surveillance génomique des infections émergentes. 
 
Le  passage  à  trois services d'hospitalisation  de  niveau de  sécurité  biologique 2,  l'un  des trois services 
ayant la capacité d'augmenter progressivement son niveau de sécurité biologique pour accueillir les 
patients les plus contagieux. 
 
L'intégration avec le laboratoire de biologie médicale et le centre de ressources biologiques de l'AP-HM 
 
Le renforcement des équipes de recherche clinique 
 
La structuration de la plateforme de séquençage génomique à des fins diagnostiques 
Un défi important pour le département des maladies infectieuses sera le renouvellement d'une génération de 
praticiens,  dont  plusieurs  sont  proches  de  la  retraite,  ce  qui  est  également  nécessaire  en  raison  de  la  crise 
institutionnelle que l'IHU a connue ces dernières années. Un nouveau chef de service a été nommé en juin 2023. 
Aix-Marseille Université est le deuxième employeur de l'IHU MI, avec la tutelle de toutes les unités de recherche 
hébergées  au  sein  de  l'IHU  et  le  principal  employeur  de  150  personnes  (médecins  hospitalo-universitaires, 
chercheurs, personnels techniques et administratifs). L'université a joué un rôle central dans la forte dynamique 
autour de la formation initiale et professionnelle. En effet, 80% des quelques 150 étudiants de l'IHU sont affiliés à 
Aix-Marseille Université et principalement à l'Ecole Doctorale "Sciences de la Vie et de la Santé". Par ailleurs, AMU, 
à travers le programme A*Midex et le financement de chaires d'excellence, a facilité l'arrivée de scientifiques à 
l'IHU.  
Concernant  les  UMR,  le  retrait  de  l'INSERM  et  du  CNRS  des  UMR  MEPHI  et  VITROME  en  2018  a  impacté 
négativement le nombre de chercheurs et d'ITA présents à l'IHU, avec plus d'une dizaine de départs, notamment 
dans les plateformes technologiques. Néanmoins, l'INSERM reste un employeur important à l'IHU, compte tenu du 
nombre de personnels financés pour l'UVE et l'équipe SanteRCom du SESSTIM. 
La présence du Service de Santé des Armées (SSA) a été renforcée tout au long de l'existence de l'IHU. Dans un 
premier temps, l'émergence du projet IHU MI a été centrale pour convaincre le SSA de maintenir une partie de 
ses activités de recherche à Marseille suite à la fermeture de l'Institut de Médecine Tropicale du Service de Santé 
des Armées. En 2016, le SSA est devenu membre fondateur de l'IHU, et deux équipes ont rejoint les locaux de 
l'IHU, la première fin 2017 (Unité de parasitologie et d'entomologie) et la seconde début 2019 (Unité de virologie), 
bénéficiant chacune de plus de 300m² d'espace dédié. Ces deux équipes (24 personnes) ont renforcé la visibilité 
nationale de l'IHU, puisqu'elles accueillent respectivement le Centre national de référence pour le paludisme et 
le  Centre national  de référence  pour  les  arbovirus.  La  présence  du  SSA  est  une ressource importante  pour  le 
développement de l'axe Emergence microbienne. Les liens avec le SSA vont au-delà des unités hébergées à 
l'IHU.  En  effet,  neuf  personnes  du  Centre  d'Epidémiologie  et  de  Santé  Publique  des  Armées  et  des  Hôpitaux 
d'Instruction des Armées de Laveran et de Saint-Anne font partie de l'UMR RITMES (anciennement VITROME). 
L'IRD est un partenaire central du projet IHU, notamment dans le cadre de la recherche sur les infections au Sud 
et de l'établissement de partenariats avec des instituts des pays francophones du Sud. La présence d'une équipe 
de recherche de l'IRD au Sénégal (au sein de l'UMR RITMES) est un atout indéniable et a contribué à de nombreux 
projets communs entre les instituts sénégalais et l'IHU MI. Le départ de l'IRD en tant que tutelle de ces deux unités 
au moment où l'IHU MI est en phase de reconstruction et d'élaboration d'un nouveau projet est très regrettable, 
bien que l'IRD reste pleinement membre fondateur de l'IHU. Cette situation instable a inévitablement un impact 
sur la stabilité scientifique et financière du projet. Le nouveau projet d'UMR RITMES, dont beaucoup sont liés aux 
pays du Sud, sera soumis au  Conseil scientifique de l'IRD dans l'espoir d'un retour de l'IRD en tant que tutelle. 
Depuis sa création, l'IRD s'est fortement et régulièrement engagé à financer les étudiants de l'IHU. 
Enfin, l'IGF est le dernier grand employeur de l'IHU. Dans son rôle de catalyseur du projet IHU, l'IGF est avant tout 
le premier financeur des étudiants en formation initiale à l'IHU. La formation est un levier majeur pour l'IHU dans le 
déploiement de sa stratégie scientifique interne car ces étudiants sont à la base de la production scientifique 
des unités hébergées à l'IHU et externe car une part importante des étudiants, notamment ceux financés par la 
Fondation, sont originaires des pays du Sud et contribueront à maintenir ou créer des partenariats avec les instituts 
de leur pays d'origine. La Fondation emploie 24 personnes affectées aux plateformes technologiques communes 
de l'IHU, qui constituent également un levier fort de soutien à la stratégie scientifique de l'IHU. Enfin, la Fondation 
15 
 
 

dispose d'une équipe " administrative " en appui aux chercheurs, créant des liens de plus en plus efficaces avec 
les orientations des fondateurs (secrétaire général adjoint au SG, responsable administratif, juriste, responsable 
de la valorisation, etc.) Cette équipe administrative a vocation à se renforcer, notamment dans le cadre de la 
mise en œuvre du nouveau modèle économique de l'IHU MI, qui nécessite la mise en place de plusieurs postes 
clés (réf. 3.). 
Au total, l'IHU MI accueille ainsi plus de 800 personnes dépendant de six principaux employeurs différents (AP-
HM, AMU, SSA, INSERM, IRD, FMI)21 . 
 
2.  L'exemple emblématique de la gestion COVID-19 : La fondation et l'hôpital universitaire ont largement 
ajusté leur dotation en personnel. 
 
La période COVID-19 illustre une politique de ressources humaines dynamique qui répond avec agilité aux défis 
et garantit à l'institut les moyens de mener à bien sa mission. 
En  2020-2021,  en  raison  de  la  crise  sanitaire,  l'IGF  a  recruté  46  personnes  supplémentaires  pour  des  durées 
variables (ingénieurs, techniciens de laboratoire, assistants-ingénieurs, pharmaciens, etc.), tout en prolongeant 
d'un  an  le  financement  de  tous  les  doctorants.  Du  côté  de  l'AP-HM,  297  renforts  COVID  ont  été  intégrés 
temporairement  dans  le  département.  Ces  renforts  ont  été  progressivement  réduits  au  fur  et  à  mesure  que 
l'intensité de la pandémie diminuait. 
Par ailleurs, plus d'une centaine de volontaires ont été mobilisés au cours des années 2020-2021 pour organiser le 
suivi des patients ambulatoires de COVID-19, aux côtés des praticiens du service des maladies infectieuses. 
 
3.  Une forte volonté d'intégrer de nouvelles équipes de recherche. 
 
La nouvelle direction de l'IHU a entamé un dialogue avec l'université, le CHU, le conseil scientifique et tous les 
fondateurs  et  partenaires  de  l'institut  afin  de  définir  une  politique  d'intégration  des  nouvelles  équipes  de 
recherche. Cette volonté répond à un double enjeu : renforcer la politique d'ouverture de l'IHU, fil conducteur 
de la nouvelle direction, et apporter du sang neuf à un institut dont l'intégrité scientifique a été mise en cause 
par certains pairs, entraînant un déficit d'attractivité évident. Le retour de l'INSERM au sein de l'IHU pourrait ainsi 
se  concrétiser  par  l'aide  à  l'intégration  d'une  nouvelle  équipe  de  recherche  co-encadrée  par  Aix-Marseille 
Université. 
Les priorités identifiées  sont  l'intégration  d'une  équipe en immuno-infectieuse  en  lien  avec  le  déploiement  du 
projet de Biocluster Immunologique de Marseille. L'axe immuno-infectieux est actuellement trop marginal au sein 
de  l'IHU  MI,  et  l'arrivée  de  cette  nouvelle  équipe  permettrait  également  de  développer  une  recherche  plus 
fondamentale sur les interactions hôte-pathogène, qui fait défaut à l'IHU, comme l'a noté le Conseil Scientifique. 
Un autre projet consiste à financer un chercheur travaillant sur le microbiome placentaire pré et post-natal par 
le biais d'une chaire A*Midex. 
En s'appuyant sur les relations tissées grâce au financement d'étudiants étrangers, l'IHU a développé un modèle 
innovant de coopération internationale centré principalement sur le monde francophone. L'IHU MI doit s'appuyer 
sur ce réseau pour recruter de nouveaux chercheurs externes, en s'appuyant également sur les capacités des 
fondateurs comme l'IRD et le SSA, bien implantés dans ces pays. Depuis 2011, 765 chercheurs des pays du Sud 
ont été formés à l'IHU MI. 
 
 
4.  Relations professionnelles et bien-être, la récente mise en œuvre d'une approche multi-employeurs à 
l'IHU 
                                                           
21 MI de l'ensemble du personnel de l'IHU par employeur 
16 
 
 

 
La dernière inspection IGAS-IGESR a mis en évidence un manque de coordination dans les relations sociales et 
une approche globale partagée entre les différents employeurs. En outre, la gestion hypercentralisée de l'ancien 
directeur a pu aggraver ce manque de coordination et provoquer une souffrance au travail. 
 
Le  nouveau  directeur  de  l'IHU  MI  a  présenté  lors  de  son  audition  un  projet  en  rupture  avec  ces  méthodes 
managériales.  Outre  des  changements  significatifs  dans  la  composition  des  comités  qui  soutiennent  l'action 
quotidienne du directeur de l'IHU, la nouvelle direction de l'IHU a initié une forte dynamique inter-employeurs. 
 
Depuis le début de l'année 2023, tous les employeurs de l'IHU se réunissent avec la direction environ tous les deux 
mois. Un plan ambitieux de réécriture d'un projet social commun a été arrêté. Cette démarche est véritablement 
structurante et transformatrice dans le paysage du modèle hospitalo-universitaire classique. 
 
Un moment important de cette démarche a été la mise en place d'un baromètre social à l'IHU, dont la première 
session a été organisée en novembre 2023. Ce baromètre social a été construit avec l'ensemble des employeurs 
et des personnels sur la base du baromètre social créé par l'ANFH depuis 2013. 334 personnes ont participé au 
baromètre social de l'IHU22 , soit plus de 40%. Il a révélé des ressources et des éléments de soutien forts au sein de 
l'IHU (taux de réponses positives ou très positives de plus de 70%). Cette analyse du climat social et de la qualité 
de vie au travail à l'IHU doit servir de base à tous les employeurs de l'institut pour mener une politique innovante 
de qualité de vie au travail dans ce type d'établissement. Ce premier baromètre social a révélé un véritable 
esprit "campus". La volonté de mettre en place un comité de vie étudiante devrait encore renforcer cet aspect. 
 
Les employeurs de l'IHU MI ont également convenu de rédiger une charte des relations du travail23 résumant les 
différents  documents  régissant  les  relations  du  travail  (règlement  intérieur,  DUERP,  etc.)  propres  à  chaque 
employeur. Les conseillers en prévention de chaque employeur ont initié une démarche collective d'évaluation 
des risques, notamment dans les laboratoires où se côtoient des personnels d'employeurs différents, et se sont 
associés  aux  efforts  de  la  cellule  hebdomadaire  d'hygiène  et  de  sécurité  de  l'institut.  Des  formations  à  la 
prévention des risques psychosociaux et à la prévention du harcèlement sexuel24 ont été largement diffusées au 
cours des deux dernières années. Enfin, les services de santé au travail ont formé un groupe de travail qui a permis 
de réviser et d'harmoniser les protocoles d'embauche et de suivi du personnel concernant les risques chimiques 
et biologiques. 
 
 
 
                                                           
22 Rapport du baromètre social IHU MI 
23 Charte inter-employeurs IHU MI  
24 Brochure Formation " Bien-être au travail " et " prévention des agissements sexistes " 
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SWOT DOMAINE 1 
Points forts : 

  Forte intégration entre les soins, les diagnostics et la recherche. 
  Attractivité basée sur la combinaison de plateformes technologiques de haut niveau, l'accès à des 
échantillons biologiques qualifiés et des leaders scientifiques. 
  La réactivité et l'agilité du modèle de l'IHU ont été démontrées. 
  Présence de 4 centres nationaux de référence (CNR) au sein de l'Institut. 
  Structure duale unique en son genre, avec un champ d'application à la fois civil et militaire. 
  Rôle majeur de l'IHU dans la formation initiale. 
  Positionnement international de l'Institut avec une relation équilibrée notamment avec les pays du Sud. 
  Un bâtiment intelligent. 
  De nombreux changements de gouvernance au cours des deux dernières années et une politique 
d'ouverture vers le monde académique et industriel menée par le nouveau directeur. 
Faiblesses : 
  Image à reconstruire, notamment auprès de la communauté scientifique et des éditeurs. 
  Un déficit de représentation de l'IHU Méditerranée Infection dans la stratégie nationale de lutte contre 
les maladies infectieuses. 
  Recherche fondamentale insuffisamment développée en pathogénie à l'IHU, qui est très axé sur la 
recherche clinique et translationnelle. 
  Renforcement de la communication interne, notamment en ce qui concerne le partage de la vision 
stratégique de l'institution. 
Opportunités : 
  Un retour possible de l'INSERM. 
  Réengagement fort des fondateurs, en particulier AMU et AP-HM, mais aussi SSA. 
  Capacité d'accueil d'une nouvelle équipe scientifique. 
  Organisation de deux congrès internationaux à l'IHU en 2025 (poux) et 2026 (émergence microbienne) 
en partenariat avec les sociétés françaises de microbiologie et d'immunologie. 
  Des sources bien identifiées de développement des revenus propres de l'IGF. 
  Une stratégie scientifique de l'IHU (cf. états généraux de la recherche de l'IHU MI) alignée sur les 
priorités de l'ANRS-MIE. 
  L'IHU Méditerranée Infection a été confirmé comme le seul IHU consacré aux maladies infectieuses 
après la troisième vague d'IHU. 
Menaces : 
  L'incertitude sur la poursuite du financement de l'IHU par France 2030, qui pourrait avoir un impact 
immédiat sur l'accueil des étudiants, l'obsolescence de certains équipements, ou la capacité à 
rechercher des financements complémentaires. 
  Distinction de l'IRD de deux UMR de l'IHU (MEPHI et RITMES). 
  Une UMR (UVE) qui reste en retrait du projet IHU malgré le changement d'orientation et le 
réengagement fort des sponsors. 
 
 
 
 
18 
 
 

 
 
DOMAINE 2 : RÉSULTATS ET IMPACTS SIGNIFICATIFS DES ACTIVITÉS DE L'IHU DEPUIS SA 
CRÉATION 

 
Référence  5.  Les  activités  de  l'IHU  attirent  du  personnel  scientifique  de  haut  niveau  et 
contribuent à la visibilité de la recherche biomédicale française. 
 
1.  Les éléments clés de l'attractivité d'un centre comme l'IHU Méditerranée Infection 
 
L'IHU MI est reconnu au niveau national et international comme un centre majeur de recherche en microbiologie 
et maladies infectieuses. Marseille est une destination privilégiée pour les jeunes scientifiques, en  particulier des 
pays francophones, qui souhaitent développer une carrière scientifique dans ce domaine. 
 
L'IHU MI combine trois éléments fondamentaux : une excellente activité clinique, des installations performantes 
et des scientifiques de renom. 
 
Le principe directeur des soins aux patients à l'IHU MI est l'excellence, avec des exemples tels que la gestion de 
la  tuberculose,  du  VIH,  des  infections  ostéo-articulaires,  des  infections  zoonotiques  et  de  nombreuses  autres 
maladies infectieuses. L'IHU est équipé pour prendre en charge les patients les plus contagieux, y compris les cas 
graves, grâce à sa capacité à confiner complètement ces patients, en particulier lorsque des mesures de soins 
intensifs sont nécessaires, à protéger le personnel soignant et les visiteurs, et à développer et mener toutes les 
investigations  complémentaires  nécessaires  au  niveau  local.  Les  récentes  épidémies  de  COVID-19  et  de 
Monkeypox sont des exemples de la capacité de l'institut à répondre et à s'adapter aux infections émergentes. 
En  outre,  l'IHU  a  développé  des  cohortes  de  patients  et  des  collections  d'échantillons  au  fil  des  ans,  ce  qui 
constitue  un  atout important.  L'IHU est  également  reconnu  comme  un  centre  de  référence  national pour  les 
rickettsioses,  le  paludisme,  les  arbovirus  et  la  toxoplasmose,  ainsi  que  comme  l'une  des  quatre  plateformes 
publiques nationales de séquençage génomique intégrées au consortium EMERGEN.  
 
La  qualité  des  installations  et  plus  particulièrement  des  équipements  scientifiques  est  également  un  facteur 
d'attractivité majeur, avec des plateformes technologiques performantes où plus de 30 millions d'euros ont été 
investis dans de nouveaux équipements depuis 2011 grâce aux financements européens  FEDER, aux différents 
Contrats de Plan État-Région et au soutien des collectivités locales. L'IHU propose des services uniques, comme 
la  cytométrie  en  flux  en  conditions  BSL3  ou  la  microscopie  électronique.  Ces  plateformes  sont  ouvertes  aux 
équipes de recherche et de diagnostic en génomique, qui se rendent chaque semaine à l'IHU. 
 
Enfin, les équipes de recherche de l'IHU MI jouissent d'une reconnaissance internationale. L'IHU a développé un 
vaste portefeuille de recherche couvrant de nombreux aspects de la microbiologie diagnostique et clinique. 
L'accent a été mis sur l'identification de nouveaux pathogènes humains, y compris des contributions significatives 
à de nouveaux micro-organismes tels que les virus géants, représentant un nouveau domaine du monde vivant 
(par exemple, Mimiviridae), et sur la découverte du rôle d'organismes connus dans de nouvelles conditions, telles 
que  les  archées  dans  les  infections  dentaires  ou  Tropheryma  whipplei  dans  la  diarrhée  infantile.  La 
transdisciplinarité  des  équipes  de  l'IHU  est  également  une  source  d'attractivité  ;  toutefois,  certaines 
compétences, telles que la biochimie, la protéomique ou l'immunologie infectieuse, doivent être renforcées en 
interne. Quelques exemples de recherches à visibilité internationale publiées par des chercheurs de l'IHU figurent 
dans l'annexe ci-jointe25 . Outre le nombre de publications de l'IHU, la renommée des chercheurs de l'institut se 
reflète dans leur classement en tant que chercheurs très cités26 (2022). Par ailleurs, la plateforme Expertscape 
Rankings of Medical Expertise a classé Cheikh Sokhna comme le meilleur chercheur sénégalais en termes de 
nombre de publications dans les domaines biomédical et du paludisme au cours des dix dernières années. 
 
2.  L'attractivité de l'Institut démontrée par les chiffres 
 
L'attractivité de l'IHU MI en tant que centre d'excellence dans la lutte contre les maladies infectieuses peut être 
mesurée à travers plusieurs indicateurs d'intérêt, que nous partageons régulièrement dans les rapports annuels 
de suivi de l'ANR27 . 
 
                                                           
25 Publications à haute visibilité de l'IHU MI 
26 Chercheurs très cités  
27 Rapport ANR IHU 2011-2022 
19 
 
 

Depuis 2011, 77 chercheurs de 25 pays ont été accueillis à l'Institut en tant que scientifiques invités, dont Ernest A. 
Gould (Grande-Bretagne), Cristiane Lamas (Brésil), Zuzana Sekeyova et Lenka Minichova (Slovaquie)28 . En outre, 
de nombreux chercheurs internationaux viennent présenter l'état d'avancement de leurs travaux à l'IHU lors de 
séminaires,  notamment  Joël  Doré,  Jonathan  Ewbank,  Laurence  Zitvogel,  Javier  Pizzaro-Cerda,  Philippe 
Sansonetti, Didier Pittet et Richard Birtles au cours de l'année écoulée.  
 
Le nombre de personnalités scientifiques accueillies à l'institut en 2023 et 2024, soit en tant que scientifiques invités, 
soit  dans  le  cadre  d'un  séminaire,  démontre  que  l'IHU  MI  conserve  un  fort  potentiel  d'attractivité  scientifique 
malgré  les  controverses  qui  ont  terni  son  image  lors  de  la  pandémie  de  COVID-19.  Ce  signal  positif  de  la 
communauté scientifique se reflète également dans les personnalités qui ont rejoint le  conseil scientifique au 
cours de l'année écoulée : Jacques Fellay, Nicolas Manel, Trine Mogensen, Xavier Nassif et Eric Vivier. Par ailleurs, 
trois nouveaux membres du conseil scientifique sont en cours de nomination. 
 
L'organisation  confirmée  de  deux  conférences  internationales  à  l'IHU  en  2025,  le  congrès  de  la  Société  de 
Phtirologie  et  début  2026  sur  l'émergence  microbienne  en  collaboration  avec  la  Société  Française  de 
Microbiologie et la Société Française d'Immunologie, est une autre preuve du potentiel d'attractivité de l'institut 
et de ses équipes de recherche. 
 
En ce qui concerne les étudiants, l'IHU a joué un rôle de premier plan dans la formation initiale des étudiants 
français et des étudiants des pays du Sud. Au total, plus de 3 000 étudiants (doctorants, masters, post-doctorants, 
techniciens  de  laboratoire,  étudiants  en  médecine,  internes)  ont  été  formés  à  l'IHU,  dont  plus  de  700  en 
provenance des pays du Sud. 
 
Etudiants accueillis @IHU Méditerranée Infection
Tot : 3364
77
549
1252
616
589
120
161
PhD
Masters
Postdocs
Advanced Technicians
Medical Residents
Medical Students
Visiting Scientists
 
 
L'accueil d'étudiants internationaux, axe fort d'attractivité, a souvent été consolidé par l'établissement d'accords 
de collaboration entre l'IHU et les instituts dont sont issus les étudiants29 . Ces accords de collaboration s'appuient 
également sur des plateformes technologiques, notamment à travers une politique de transfert de savoir-faire 
(culturomique, séquençage, spectrométrie MALDI-TOF). Au cours de leur séjour à l'IHU MI, les étudiants rédigent 
plusieurs publications scientifiques, notamment dans le cadre de leur thèse, contribuant ainsi au rayonnement 
de l'institut. 
 
En  ce  qui  concerne  les  partenaires industriels,  depuis 2011,  une  trentaine  de  collaborations  ou  d'accords  de 
services ont eu lieu entre l'IHU et des partenaires industriels, démontrant la forte attractivité de l'IHU, qui offre des 
plateformes technologiques de haut niveau, des collections d'échantillons cliniques et des scientifiques experts 
à des partenaires industriels régionaux et internationaux. Il s'agit d'un axe de développement fort, car l'IHU MI a 
le  potentiel  d'ouvrir  davantage  ses  plateformes  à  des  partenaires  industriels.  La  collaboration  la  plus 
emblématique  est  le  codéveloppement  avec  la  société 
  de 
                                                           
28 Visiteurs scientifiques IHU MI 
29 Partenariats avec des instituts étrangers 
20 
 
 

l'utilisation d'appareils de microscopie électronique de paillasse pour le diagnostic microbiologique assisté par 
l'intelligence  artificielle.  Cette  collaboration  se  poursuit  depuis  2018,  avec  la  mise  à  disposition  de  cinq 
microscopes  électroniques  à  balayage,  dont  quatre  microscopes  de  paillasse  et  un  microscope  à  haute 
résolution.  L'IHU  consacre  une  équipe  de  quatre  personnes  à  temps  plein  à  ce  projet.  Dans  le  cadre  de 
l'évaluation de l'IHU MI, le HHT est en mesure d'apporter un témoignage de l'attractivité d'un institut comme l'IHU 
MI. Ces collaborations avec des partenaires industriels ont généré 4,9M€ de revenus pour la Fondation depuis 
2011, avec une tendance à la hausse depuis 2022 (environ 600k€ par an en 2022, 2023, et 2024). 
 
Témoin de l'attractivité de l'IHU, plusieurs membres du corps professoral de l'institut sont ou ont été membres des 
comités éditoriaux de revues scientifiques internationales30 . 
 
Localement,  l'IHU  a  également  travaillé  avec  des  partenaires  historiques,  une  partie  des  travaux  ayant  été 
réalisés en collaboration durant la période de référence 2011-2023 et même avant. On peut citer les Professeurs 
Bernard Henrissat  (AFMB), Bruno Canard  (AFMB), Bernard Malissen  (CIML), Jean-Pierre Gorvel  (CIML), et Jean-
Michel Claverie (CNRS). 
 
Enfin, l'attractivité de l'IHU MI est démontrée par le fait que l'UMR, le département des maladies infectieuses, la 
start-up  et  le  FMI  ont  obtenu  64  millions  d'euros  de  financement  compétitif  depuis  201131  .  Il  est  cependant 
regrettable qu'il n'y ait pas de subvention ERC à ce jour. 
 
 
 
3.  Les recherches de l'IHU-MI à l'origine d'avancées médicales majeures dans son domaine 
 
Un  exemple  emblématique  de  l'impact  de  la  recherche  de  l'IHU  MI  est  la  contribution  significative  à  la 
microbiologie diagnostique de routine, en particulier l'utilisation de la spectrométrie de masse MALDI-TOF pour 
l'identification de routine des isolats microbiens. 
L'IHU-MI a également découvert plus de 800 nouvelles espèces microbiennes associées à l'homme, soit près d'un 
quart des nouvelles espèces associées à l'homme décrites dans le monde depuis 2011, dont les noms valorisent 
la région (timonensis, massiliensis, etc.). L'identification de Mimivirus est un autre exemple emblématique. 
Depuis 2013, l'IHU-MI a mis en place la transplantation de microbiote fécal pour les infections à Clostridioides 
difficile dans le cadre d'une épidémie liée à un génotype particulièrement virulent (ribotype 027). 
L'IHU-MI  dispose  d'une  expertise  internationale  en  matière  d'endocardite,  en  collaboration  avec  l'équipe  du 
Professeur Gilbert Habib. En collaboration avec l'IHU, le professeur Habib est responsable de la rédaction des 
recommandations européennes pour la prise en charge de l'endocardite3233 . 
Les équipes SSA de l'IHU sont également à l'origine des lignes directrices relatives à la prévention du paludisme. 
L'impact de la recherche de l'IHU MI dans le domaine des maladies infectieuses est également fortement soutenu 
par la présence à l'IHU de quatre centres de référence nationaux et de deux centres de référence régionaux : 
  Le centre national de référence (CNR) pour les arbovirus 
  Le CNR pour le paludisme 
  Le CNR pour les rickettsioses, la fièvre Q et les bartonelloses 
                                                           
30 Liste des membres scientifiques des comités éditoriaux de l'IHU 
31 Suivi des subventions IHU MI 
32 Habib G, Lancellotti P, Antunes MJ, Bongiorni MG, Casalta JP, Del Zotti F, Dulgheru R, El Khoury G, Erba PA, Iung B, 
Miro JM, Mulder BJ, Plonska-Gosciniak E, Price S, Roos-Hesselink J, Snygg-Martin U, Thuny F, Tornos Mas P, Vilacosta I, 
Zamorano JL ; ESC Scientific Document Group. 2015 ESC Guidelines for the management of infective endocarditis 
(Lignes directrices de l'ESC pour la prise en charge de l'endocardite infectieuse) : La Task Force pour la prise en 
charge de l'endocardite infectieuse de la Société européenne de cardiologie (ESC). Approuvé par : L'Association 
européenne de chirurgie cardio-thoracique (EACTS), l'Association européenne de médecine nucléaire (EANM). Eur 
Heart J. 2015 Nov 21;36(44):3075-3128. doi : 10.1093/eurheartj/ehv319. Epub 2015 Aug 29. PMID : 26320109. 
 
33 Thuny F, Grisoli D, Collart F, Habib G, Raoult D. Management of infective endocarditis : challenges and perspectives. 
Lancet. 2012 Mar 10;379(9819):965-975. doi : 10.1016/S0140-6736(11)60755-1. Epub 2012 Feb 7. PMID : 22317840. 
21 
 
 

  Le laboratoire d'appui au CNR de la toxoplasmose pour ses aspects sérologiques 
  Le centre de référence régional pour les maladies transmises par les tiques 
  Le Centre régional pour le bon usage des antibiotiques en région PACA-Ouest 
 
4.  La communication externe doit être recentrée 
 
L'IHU MI a développé une politique de communication scientifique à travers de courtes interventions filmées par 
divers chercheurs de l'institut sur différents sujets de microbiologie fondamentale ou clinique et des séminaires 
donnés  par  des  chercheurs  invités  à  l'IHU,  partagés  sur  YouTube.  Le  nombre  de  vues  de  ces  vidéos  est  en 
augmentation.  Malheureusement,  lors  de  la  pandémie  COVID-19  de  2020  à  2022,  une  partie  de  cette 
communication  a  pris  la  forme  de  controverses  qui  ont  considérablement  affecté  l'image  de  l'institut,  la 
confiance institutionnelle et les collaborations. 
 
Si ce canal de communication publique peut continuer à exister dans un format purement informatif sur le travail 
de l'IHU, il est important de communiquer également à un niveau plus académique. Les chercheurs de l'IHU sont 
régulièrement  invités  à  présenter  leurs  résultats  lors  de  conférences  nationales  et  internationales  telles  que 
ECCMID, ASM Microbe, IDweek, RICAI et SFM Microbes. Globalement, l'IHU se coordonne parfaitement avec les 
équipes de l'AP-HM et d'AMU sur la ligne de communication externe de l'institut. 
 
Plusieurs membres de l'IHU sont ou ont été membres d'organes nationaux ou internationaux de pilotage de la 
recherche ou d'expertise scientifique34 . 
 
Plusieurs  chercheurs  de  l'IHU  ont  organisé  des  événements  scientifiques  internationaux.  Ainsi,  Pierre-Edouard 
Fournier a organisé le cours international ESCMID "Application of genomics to clinical microbiology" en 2014, le 
50e congrès de l'European Society for Coxiellosis,  Anaplasmosis, and Rickettsiosis en 2017 à l'IHU, et la réunion 
annuelle  du  collège  des  microbiologistes  hospitalo-universitaires  français  en  2019  ;  Xavier  de  Lamballerie  a 
organisé le congrès Zikalliance à Marseille en 2018. En 2025, l'IHU organisera le 8e congrès international sur les 
Phthiraptères, et en 2026, il organisera un congrès international sur les urgences infectieuses à Marseille avec le 
soutien de la Société française de microbiologie et de la Société française d'immunologie. L'organisation de ces 
congrès  est  un  signe  positif  du  potentiel  de  l'institut  à  retrouver  une  place  centrale  et  reconnue  par  la 
communauté scientifique dans la lutte contre les maladies infectieuses, comme c'était le cas jusqu'en 2019. 
 
La communication institutionnelle interne est apparue comme un point faible lors du dernier baromètre social de 
novembre 2023. Il s'agit d'un domaine d'amélioration sur lequel nous nous pencherons dans les années à venir. 
 
Référence 6. L'IHU a obtenu des résultats qui se traduisent par la qualité de sa production 
scientifique et le déploiement d'une recherche translationnelle efficace. 
  
1.  Une volonté de recentrer les priorités scientifiques de l'IHU 
  
L'IHU MI a bâti son programme scientifique sur l'expertise des quatre équipes de recherche qui le constituent, sur 
un  financement  important  des  étudiants  en  formation  initiale  et  sur  la  mise  en  place  de  plateformes 
technologiques de haut niveau. Si des thématiques phares ont émergé ou se sont consolidées depuis 2011 (étude 
des  rickettsioses,  microbiote  humain,  émergences  microbiennes,  paléomicrobiologie),  la  diversification 
importante des sujets de recherche a conduit à une augmentation du nombre de publications au détriment de 
la qualité des revues dans lesquelles certaines de ces recherches ont été publiées. 
 
La nouvelle direction, en collaboration avec les unités de recherche de l'IHU, a organisé une réflexion en 2023 
pour recentrer le projet scientifique de l'institut. Ce projet, baptisé états généraux de la recherche de l'IHU MI a 
identifié six grands axes de recherche de l'IHU, sur lesquels des moyens spécifiques seront alloués, grâce à la 
participation d'un grand nombre de chercheurs de l'institut. Ces six thèmes de recherche comprennent l'étude 
du  microbiote  humain,  les  émergences  microbiennes,  la  mise  au  point  de  tests  diagnostiques,  les  infections 
sexuellement transmissibles, les infections dans les pays du Sud, les voyageurs et les rassemblements religieux, et 
les thérapeutiques anti-infectieuses.  
  
2.  Une production scientifique importante illustrée par les rapports de l'ANR avec un ralentissement 
notable après la crise du COVID-19 
 
                                                           
34 Scientifiques de l'IHU membres des organes de pilotage des maladies infectieuses 
22 
 
 

La production annuelle moyenne d'articles entre 2018 et 2022 a été de plus de 600 articles par an, ce qui fait de 
l'IHU MI l'un des meilleurs IHU en termes de quantité de publications, mais probablement pas le meilleur (un peu 
plus de 3 000 publications par an pour l'ensemble des IHU de la première vague). 
La trajectoire de production scientifique de l'IHU MI a été similaire à celle des autres IHU si l'on se réfère au rapport 
de l'ANR35 , avec une augmentation de 5% des publications entre les périodes 2012-2016 et 2018-2022, dont une 
augmentation de 17% des articles de catégorie A. Les articles de catégorie A représentent 19 % des publications 
des IHU. En revanche, on constate une diminution de 10 % de la catégorie B sur la même période. 
La production scientifique de l'IHU MI représente environ 8% de la production française dans ses domaines de 
spécialité (Maladies Infectieuses, Microbiologie, Immunologie). Là encore, l'IHU MI se classe parmi les meilleurs 
IHU, probablement en deuxième position selon le rapport de l'ANR. 
Chaque année, l'IHU MI bénéficie également du suivi SAMPRA, outil mis en place par le CHU de Lille, illustrant le 
poids de l'IHU MI en termes de publications scientifiques dans ses domaines d'expertise36 . 
Toutefois,  les  aspects  purement  numériques  de  la  production  scientifique  de  l'IHU  révèlent  quelques  signaux 
faibles : 
  Une proportion légèrement plus élevée de publications de faible niveau (D, E ou NC) par rapport à la 
moyenne des IHU (28 % contre environ 20 %). 
  Une baisse en dessous de 600 articles publiés en 2022. Cette tendance s'est confirmée en 2023 avec des 
difficultés  désormais  rencontrées  avec  certains  éditeurs  suite  aux  controverses  autour  de  l'IHU 
Méditerranée Infection. 
  Une baisse de la contribution des publications de l'IHU MI à ses principaux domaines d'intérêt en France 
en 2022 (5,7 % contre plus de 8 % auparavant). 
  La rétractation d'une douzaine de publications par des éditeurs depuis 2023. 
Ces chiffres nous invitent donc à célébrer plusieurs publications notables de l'IHU MI au cours des dix dernières 
années37 alors que la nouvelle direction de l'IHU a pris conscience des signaux faibles et des diverses inspections 
de ces dernières années, recentrant les efforts de publication sur les revues de catégorie A et B et se prémunissant 
contre toute nouvelle déviation éthique. 
 
3.  Déviations en matière d'éthique et d'intégrité scientifique dans plusieurs publications et travaux 
de recherche de l'IHU conduisant à des procédures strictes de contrôle de l'intégrité scientifique  
 
En  novembre  2021,  l'IHU  a  fait  l'objet  d'enquêtes  de  l'Agence  nationale  de  sécurité  du  médicament38  ,  de 
l'Inspection  générale  des  affaires  sociales  et  de  l'Inspection  générale  de  l'enseignement  supérieur  et  de  la 
recherche39  .  
Ces  inspections  ont  révélé  des  anomalies  dans  la  promotion  et  la  classification  des  projets  de 
recherche sur des sujets humains (RIPH) et un manque de formation des investigateurs pour les recherches RIPH. 
Au moment de l'inspection, l'IHU disposait d'un comité d'éthique, mais pas l'AP-HM. Si l'inspection de l'ANSM a mis 
en évidence des dérives dans la composition et le fonctionnement de ce comité d'éthique, la pertinence de ses 
recommandations n'a pas été remise en cause. En revanche, les recommandations du comité d'éthique de l'IHU 
n'ont pas toujours été suivies par les enquêteurs. Les anomalies constatées ont conduit l'ANSM à prononcer une 
injonction de suspension de toutes les recherches du RIPH pendant un an. 
Toutes  les  recommandations  des  inspections  de  l'ANSM  et  de  l'IGAS/IGESR  ont  été  prises  en  compte  et 
appliquées,  notamment  celles  relatives  à  la  déontologie  de  la  recherche  clinique  et  à  la  réorganisation  des 
comités d'éthique40 . Un suivi de ces recommandations a été réalisé par les ministères de l'Enseignement supérieur 
et de la Recherche et de la Santé, en présence des inspections et de l'ANSM. L'accord-cadre AP-HM IGF sur la 
                                                           
35 Rapport ANR IHU 2011-2022 
36 Rapport  SAMPRA avril 2023 
37 Publications à haute visibilité de l'IHU MI 
38 Rapport final ANSM avril 2022 
39 Rapport final IGAS-IGESR Août 2022 
40 Suivi des recommandations de l'IGAS-IGESR Mise à jour décembre 2023 
23 
 
 

recherche clinique définit les deux parcours de recherche clinique : une demande de promotion par l'AP-HM et 
une demande de CPP pour les essais relevant de la loi Jardé ou une soumission au Portail d'accès aux données 
de  santé  de  l'AP-HM  et  une  validation  par  le  Comité  scientifique  et  éthique  pour  les  essais  hors  loi  Jardé. 
Concernant les aspects éthiques, une formation sur les bonnes pratiques de recherche clinique a été organisée 
par l'AP-HM. Dispensée par GIRCI SOHO41 , cette formation a été suivie par tous les investigateurs principaux de 
l'IHU. Un document d'aide à la formation sur les bonnes pratiques de la recherche clinique a été rédigé, et une 
formation  interne  obligatoire  à  l'éthique  pour  les  étudiants  sera  bientôt  mise  en  place  sur  la  base  de  ce 
document. L'ensemble de ces mesures a permis à l'ANSM de lever l'injonction de suspension de la recherche 
clinique  le  26  octobre 2023.  Cette  autorisation  s'est  accompagnée  d'un  suivi  trimestriel  de  tous les projets de 
recherche clinique menés à l'IHU et des prescriptions de médicaments hors AMM pendant un an42 . La première 
transmission des données contrôlées à l'ANSM a eu lieu le 26 février 2024. 
Par ailleurs, une cellule d'appui à la recherche de l'IHU a été créée comme convenu dans l'accord-cadre AP-
HM FMI sur la recherche clinique. Ce comité se réunit chaque semaine et évalue tous les projets de recherche 
menés par les UMR ou le département avant leur démarrage. Les considérations éthiques de chaque projet sont 
évaluées et les éléments de preuve sont rassemblés. 
Aix-Marseille Université soutient également l'IHU MI dans le renforcement de la politique d'intégrité scientifique de 
l'institut43 , qui a été fortement remise en cause, notamment pour l'absence d'autorisation éthique de certaines 
publications. Un nouveau référent éthique de l'AMU, le professeur Boubli, a été nommé et a déjà rencontré à 
plusieurs reprises les équipes de l'IHU. Les équipes de l'AMU et de l'IHU sont en contact avec tous les éditeurs qui 
ont demandé à l'université et/ou à l'IHU de s'assurer de la conformité éthique de certains articles44 . 
Par ailleurs, en 2023, deux nouveaux comités composés de personnalités entièrement extérieures à l'institut ont 
été créés à l'IHU45 , dont un comité d'éthique et un comité d'évaluation et de prévention des conflits d'intérêts 
(CEPCI). Le comité d'éthique n'a pas vocation à se substituer aux comités d'éthique d'Aix-Marseille Université ou 
de  l'AP-HM  mais  à  compléter  leur  spectre  d'analyse.  Le  comité  d'évaluation  et  de  prévention  des  conflits 
d'intérêts  sera  consulté  pour  toutes  les  situations  où  des  conflits  d'intérêts  pourraient  survenir,  notamment  en 
matière de marchés publics et d'appels d'offres. 
L'intégrité scientifique implique également une culture de libre accès aux données de recherche, permettant à 
d'autres équipes de reproduire potentiellement les résultats. L'IHU met de nombreuses bases de données à la 
disposition de la communauté scientifique, telles que les souches accessibles du CSUR, les spectres MALDI-TOF 
des  espèces  bactériennes  découvertes  à  l'IHU  et  les  séquences  génomiques  réalisées  à  l'IHU,  en  particulier 
pendant  la  période  COVID-19  grâce  à  la  base  de  données  GISED,  afin  de  surveiller  l'émergence  et  la 
propagation de nouveaux variants. La politique de l'IHU consiste également à publier dans des revues à accès 
libre sur le site dans la mesure du possible.  La mise en place d'un concentrateur de données pour connecter 
toutes les stations d'automatisation de l'IHU est également une étape importante dans la mise en œuvre d'une 
politique de science ouverte à l'IHU. 
Toutes  ces  mesures  visent  à  regagner  la  confiance  de  la  communauté  scientifique  dans  l'IHU  MI  et  donc  à 
retrouver un rythme de publication optimal.  
Référence  7.  Dans  le  cadre  du  continuum  recherche-innovation-soins,  l'IHU  élabore  une 
politique d'innovation et mesure son impact économique. 
 
La valorisation est une composante essentielle de la stratégie d'innovation de l'IHU. En effet, le développement 
de  nouvelles  solutions  diagnostiques  ou  thérapeutiques  est  un  processus  extrêmement  long  et  coûteux  qui 
nécessite des moyens industriels complémentaires à ceux déployés par l'Institut. 
                                                           
41 Livret de formation GIRCI SOHO Bonnes Pratiques en Recherche Clinique 
42 Injonction ANSM octobre 2023 
43 Réponse d'Aix-Marseille Université au HCERES concernant l'intégrité scientifique à l'IHU MI 
44 Réponse d'Aix Marseille Université au groupe PLOS et au groupe Springer Nature 
45 Composition du comité d'éthique et du comité d'évaluation et de prévention des conflits d'intérêts 
24 
 
 

L'IHU transforme les technologies et les innovations de ses équipes de recherche en avancées diagnostiques, 
vaccinales, thérapeutiques ou technologiques pour les patients : 
  en développant des partenariats industriels ; 
  en protégeant ces innovations (divulgations d'inventions, dépôts de brevets, etc.) ; 
  en transférant ces inventions à des partenaires industriels français ou étrangers ; 
  en créant des start-ups. 
1. Une véritable dynamique de valorisation et d'innovation s'est instaurée à l'IHU MI depuis sa création 
L'IHU MI a connu un premier cycle de dépôts de propriété intellectuelle et de transfert de technologie, avec un 
premier bilan réalisé après plus de 10 ans d'existence de l'IHU. Ce premier cycle s'est traduit par le dépôt de 58 
familles de brevets depuis 2011 et la création de 9 start-ups, dont la plupart ont été hébergées au sein de l'IHU, 
créant 30 emplois directs et publiant 86 articles scientifiques en partenariat avec ces start-ups. Ce premier bilan 
est positif, notamment par rapport à d'autres IHU. 
Chiffres clés : 
  13 produits développés 
  14 prix et distinctions 
  9 start-ups créées, dont 6 sont toujours actives 
  30 emplois créés, dont 19,5 sont encore actifs 
  6,5 millions d'euros de chiffre d'affaires cumulé 
  Plus de 7 millions d'euros de subventions, d'investissements et d'aides collectés 
Au-delà du transfert de technologie et de la création de start-up, l'innovation médicale fait partie de l'ADN de 
l'IHU depuis sa création. Ces innovations concernent à la fois le diagnostic des maladies infectieuses, avec la 
mise au point de nombreux tests diagnostiques, souvent dans des délais très courts pour s'adapter à l'émergence 
de phénomènes infectieux épidémiques soudains, et la prise en charge des patients, avec le développement 
de nouveaux protocoles thérapeutiques ou de prévention de la contagion. Parmi les innovations diagnostiques 
les plus  notables,  on  peut citer  l'adaptation  de  la  spectrométrie  de  masse  pour  l'identification  en  routine  des 
souches  bactériennes  et  fongiques  au  laboratoire  de  microbiologie,  l'utilisation  en  routine  du  séquençage 
génomique pour l'identification des souches les plus inhabituelles, l'application du séquençage métagénomique 
pour le diagnostic d'infections complexes dans le cadre de soins en temps réel, et le développement de tests de 
détection moléculaire personnalisés dans des délais courts (l'unité de recherche UVE a accrédité sa plateforme 
de  préparation  de  mélanges  réactionnels  PCR  et  peut  distribuer  ses  réactifs  à  l'échelle  nationale  et 
internationale).  Les  innovations  en  matière  de  soins  concernent  également  le  développement  de  la 
transplantation de microbiote fécal pour le traitement de la colite à Clostridioide difficile ou la décontamination 
du  portage  digestif  bactérien  hautement  résistant,  la  généralisation  des  distributeurs  muraux  de  solutions 
hydroalcooliques à l'AP-HM, le développement de mobilier dédié à la prévention des infections associées aux 
soins, la surveillance automatisée des déplacements des soignants dans les chambres des patients, y compris la 
mesure  automatisée  de  l'utilisation  des  solutions  hydroalcooliques  (start-up  MediHandTrace  et  équipe  de 
recherche dédiée au sein de l'Unité MEPHI). 
2.  Une  stratégie  de  valorisation  s'appuyant  de  plus  en  plus  sur  la  SATT  Sud-Est  et  l'ensemble  de 
l'écosystème d'innovation 
Malgré ce bilan de valorisation très honorable, les ressources propres de l'IHU sont limitées pour aborder tous les 
sujets de valorisation, malgré une équipe locale de qualité46 . 
Au  cours  des  années  passées,  l'IGF  ne  s'est  pas  suffisamment  appuyé  sur  les  équipes  de  la  SATT  Sud-Est  pour 
rationaliser la politique de dépôt et de maintien des brevets. L'enjeu est double : 1) éviter de déposer/maintenir 
des brevets sur des découvertes sans débouchés économiques ; 2) s'assurer du dépôt de brevets sur des sujets 
non identifiés en interne mais pour lesquels le dépôt de brevet aurait un sens. 
La nouvelle direction de l'IHU a repris les discussions avec la SATT Sud-Est, à la fois pour un accompagnement sur 
plusieurs projets concrets (valorisation de catalogues de souches, création de start-up, dépôt de DI, etc.) et pour 
                                                           
46 Organigramme Méditerranée Infection Innovation (MI²) 
25 
 
 

l'objectif  partagé  d'établir  une  convention  cadre  SATT  Sud-Est/FMI  pour  privilégier  la  gestion  du  transfert  de 
technologie  des  laboratoires  de  l'IHU  par  la  SATT  Sud-Est  en  collaboration  avec  l'IGF  dans  son  rôle  de 
catalyseur/amplificateur,  permettant  une  co-maturation  entre  la  SATT  et  l'IGF.  Cette  convention  devrait 
également intégrer une animation terrain plus importante au sein des laboratoires en lien avec le dispositif du 
Pôle Universitaire d'Innovation (PUI) dont  AMU est bénéficiaire et l'IHU MI membre partenaire. L'objectif est de 
créer une véritable dynamique commune entre la SATT Sud-Est et l'IGF pour valoriser au mieux les innovations de 
l'IHU. 
Outre  les  discussions  structurelles  avec  la  SATT  Sud-Est,  l'IHU  MI  a  renforcé  les  échanges  avec  des  acteurs 
régionaux et nationaux (BPI, pôle de compétitivité Eurobiomed, FrenchTech Aix-Marseille, Impulse, Zebox, Kedge 
Business School, etc.), avec des start-ups régionales innovantes, et avec des grands groupes industriels ou des 
fonds  d'investissement,  le  tout  visant  à  renforcer  les  liens  entre  l'institut  et  l'ensemble  des  acteurs  territoriaux 
travaillant au sens large sur l'innovation en santé et plus spécifiquement dans le domaine du diagnostic et de la 
prise en charge des maladies infectieuses. 
L'ouverture d'un espace de 400m² dédié à l'hébergement des start-ups de l'IHU MI sert également de vitrine à 
l'innovation  des  laboratoires  de  l'IHU  MI.  L'hébergement  de  start-up  au  sein  de  l'IHU  est  un  modèle  gagnant-
gagnant pour les deux entités ; 
  la  start-up  bénéficie  d'un  accès  privilégié  à  des  plateformes  techniques  de  haut  niveau,  au  conseil 
scientifique et à du personnel hautement qualifié formé à l'IHU MI, comme de jeunes médecins ; 
  l'IHU valorise une partie de ses familles de brevets par des contrats de licence de propriété intellectuelle 
et prend des participations dans la start-up lors de sa création. 
3. L'IHU s'organise pour relancer une dynamique autour de l'innovation 
L'IHU  MI  est  également  confronté  à  un  défi  de  taille,  celui  d'entrer  dans  une  nouvelle  ère  de  la  politique  de 
valorisation  de  la  Fondation.  Lors  de  la  création  de  l'IHU  et  au  cours  des  premières  années  qui  ont  suivi  son 
déménagement, la valorisation a connu une forte dynamique. Avec la crise COVID-19 et le remplacement de 
l'ancienne équipe dirigeante, le nombre de brevets déposés a connu un net ralentissement (1 à 2 par an depuis 
2020). Il est important de reformer et d'accompagner une nouvelle génération de scientifiques de l'IHU MI dans 
cette dynamique. 
La création d'une première start-up prévue en juin 2024 autour de la mise en place de tests innovants pour les 
dysbioses, la première depuis 2020, est un signe très positif. Le lancement d'une autre start-up est prévu en 2024. 
Plusieurs autres initiatives sont en cours en 2024, notamment la mise en place d'un comité de valorisation externe 
avec  des  personnalités  du  monde  de  l'innovation  pouvant  apporter  un  regard  critique  et  constructif  sur  la 
stratégie  de  valorisation  de  l'IHU MI. Les membres de  ce  comité  ont  déjà  été identifiés,  et  ce  comité  devrait 
commencer  ses  travaux  au  cours  de  l'année  universitaire  2024.  Un  autre  élément  important,  permettant  une 
détection précoce des inventions dans le cadre du Pôle Universitaire d'Innovation, est la nomination de référents 
innovation au sein même des laboratoires. Enfin, l'IHU MI prévoit de lancer le programme Méditerranée Infection 
Innovation (MI²) pour encadrer pendant un an/18 mois de jeunes ingénieurs, docteurs ou post-doctorants dans 
un projet de création de start-up. Les lauréats (1 ou 2 par an) seront sélectionnés par le comité de valorisation 
de l'IHU et soutenus à la fois par les équipes administratives de l'IHU et les scientifiques et ingénieurs chargés de 
la valorisation. 
4.  La valorisation au-delà du transfert de technologie 
Le dépôt de brevet n'est pas le seul moyen de valorisation au sein de l'IHU MI. L'IHU MI dispose d'un patrimoine 
important  en  termes  de  collection  de  souches  microbiennes  d'intérêt.  Le  CSUR  a  été  créé  en  2004.  Cette 
collection vise à conserver les souches bactériennes isolées lors des activités de diagnostic et de recherche de 
l'IHU. Dans un premier temps, elle a surtout conservé des souches bactériennes provenant du Centre national de 
référence pour les rickettsies : Coxiella, Rickettsia et Bartonella. Par la suite, son champ de conservation a été 
élargi pour inclure des souches du projet de culturomique et des souches de microbiologie clinique dans le cadre 
d'un projet de dépôt du bactériome humain. 
Actuellement, le CSUR compte 17 171 souches bactériennes représentant 2 343 espèces bactériennes (1 081 
nouvelles espèces et 1 262 espèces connues) réparties en deux parties : une partie CNR (Coxiella, Rickettsia, 
Bartonella)  représentant  1  500  souches  et  une  partie  bactériome  humain  représentant  15  671  souches.  La 
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collection  de  virus  EVA-Marseille  développée  par  l'UVE,  avec  plus  de  600  souches  virales,  est  la  deuxième 
collection de l'IHU la plus valorisée. 
Cette collection de souches a généré des revenus pour l'IHU au cours des sept dernières années. Cependant, 
un soutien est nécessaire pour aider à développer le potentiel économique de cette collection. C'est pourquoi 
l'institut  s'est  associé  à  Rising  Sud,  l'agence  régionale  d'attractivité  et  de  développement  économique,  pour 
bénéficier d'un soutien dans le cadre d'une Opération d'Intérêt Régional. 
Outre la valorisation de son patrimoine, l'IHU doit valoriser ses plateformes technologiques pour des prestations 
industrielles  ou  des  contrats  de  collaboration.  Depuis  2011,  l'IHU  MI  a  obtenu  5  millions  d'euros  de  la  part 
d'entreprises privées, sous forme de prestations de services, de collaborations ou de dotations. La collaboration 
la plus notable est celle avec 
 pour le développement d'applications de microscopie électronique pour 
le diagnostic microbiologique rapide (2,2 M€ depuis 2018). Depuis 2022, de nombreuses collaborations ont été 
initiées avec  des leaders de  l'industrie  du  diagnostic  (
)  et  de 
l'industrie vétérinaire 
 En 2022 et 2023, cet axe sera renforcé par le recrutement d'un responsable 
des partenariats industriels, prévu pour juillet 2024. 
5.  Impact de l'IHU sur l'intégration du secteur biomédical dans le développement durable. 
 
Au-delà  de  l'aspect  bâtiment  intelligent,  incluant  les  enjeux  de  sobriété  énergétique  développés  dans  la 
référence 1, l'IHU est conscient de son rôle dans la réduction de l'empreinte carbone du secteur biomédical et 
des établissements de santé. 
 
Les  équipes  de  l'IHU  sont  fortement  mobilisées  pour  mettre  en  œuvre  des  actions  de  sobriété  énergétique, 
notamment à travers le groupe " AP-HM verte ", qui regroupe les personnels de l'AMU et de l'IGF pour le site de 
l'IHU.  Un exemple  concret est  la  réduction  de  1,5  tonne  de  déchets infectieux  sur  le  site  de  l'IHU en  2023  par 
rapport à l'année précédente. Les cartouches d'imprimantes, les piles, le papier et le carton sont recyclés. 
 
En  outre,  la  durabilité  est  devenue  un  critère  systématique  dans  tous  les  appels  d'offres  pour  l'achat 
d'équipements.  L'efficacité  énergétique  des  équipements  achetés  est  également  évaluée.  Une  filière  de 
récupération des équipements usagés a été mise en place, ainsi qu'un contrat de recyclage D3E. 
 
Les start-ups de l'IHU, comme Pocramé, se chargent de la production et de l'assemblage locaux de leurs produits.  
 
 
 
Référence 8. Les activités de l'IHU conduisent à une amélioration sensible des actions de 
formation et à une évolution substantielle des pratiques de soins et de prévention dans son 
domaine de spécialisation. 

1.  La formation initiale et continue au cœur du projet IHU 
L'enseignement est l'un des principaux objectifs de l'IHU. Les activités de formation s'adressent aux étudiants de 
master et de doctorat, ainsi qu'aux étudiants en formation initiale (L2 et L3) et en cours de spécialisation (DES 
Biologie médicale et Maladies infectieuses) au sein des cursus médicaux (médecine, pharmacie, odontologie) 
et paramédicaux (infirmiers, orthophonistes, orthoptistes, techniciens). Les enseignants de l'IHU sont également 
impliqués  dans  la  formation  continue,  notamment  en  ce  qui  concerne  la  vaccination  DPC.  L'IHU  est 
particulièrement investi dans l'enseignement basé sur la recherche (master et doctorat). 
Cette implication se reflète dans les responsabilités d'enseignement des chercheurs de l'IHU qui sont responsables 
de plusieurs modules et diplômes universitaires dans les facultés de médecine et de pharmacie47 . 
L'encadrement  des  étudiants  pendant  leur  master  2  et  leur  doctorat  est  un  point  clé  de  l'IHU.  L'origine  des 
étudiants est très diverse, avec des étudiants venant des pays du Sud, des étudiants suivant un programme de 
diplôme conjoint (doctorants se qualifiant conjointement en médecine, en soins infirmiers, en pharmacie et en 
dentisterie), ce qui est relativement inhabituel mais très important. En outre, nombre d'entre eux sont retournés 
travailler dans leur pays d'origine, où ils peuvent avoir un impact positif significatif sur leur communauté. 
                                                           
47 Modules d'enseignement et diplômes universitaires gérés par des scientifiques de l'IHU 
27 
 
 

Au  sein  de  l'IHU,  le  professeur  Million  est  responsable  des  étudiants  et  de  l'enseignement.  A  ce  titre,  il  est 
responsable, avec Florence Fenollar, du livret de formation48 accessible aux étudiants de master 2 et de doctorat. 
Vingt-et-une formations sont proposées, dont certaines sont obligatoires pour tous les étudiants. Elles couvrent un 
large  éventail  de  compétences,  tant  scientifiques  qu'en  matière  d'hygiène  et  de  sécurité  :  HSSQ  (Hygiène, 
Sécurité, Sûreté, Qualité). Les autres formations couvrent un large éventail de compétences, tant scientifiques 
qu'en matière d'hygiène et de sécurité. 
Par ailleurs, l'équipe pédagogique de la Faculté de Pharmacie  (P Colson  - JM Rolain) a  mis en place depuis 
l'année universitaire 2017/2018 un cours spécifique dédié à la formation théorique et pratique à la vaccination 
des étudiants et des internes, initialement contre la grippe  puis étendu au COVID depuis l'année universitaire 
2020/2021. Depuis 2021, cette formation est intégrée au tronc commun des études de pharmacie pour tous les 
étudiants de la Faculté de Pharmacie. Au total, plus de 1200 étudiants, internes et enseignants ont été formés et 
une attestation de formation est fournie par l'administration de la Faculté. Enfin, cette formation a également 
été réalisée dans le cadre du DPC pour les pharmaciens de la région sud, avec plus de 160 pharmaciens formés. 
Enfin,  l'IHU  organise  des  séminaires  thématiques  afin  d'informer  en  permanence  le  personnel  soignant  des 
avancées scientifiques issues de ses recherches. Ces séminaires comprennent des réunions hebdomadaires, un 
séminaire hebdomadaire le mardi où les internes présentent des sujets de microbiologie et d'infectiologie à partir 
de  descriptions  de  cas cliniques,  un  séminaire  scientifique  le  vendredi  où  des chercheurs internationaux  sont 
invités  à  présenter  leurs  spécialités,  et  où  les  doctorants  de  troisième  année  et  les  post-doctorants  détaillent 
l'avancement de leurs travaux. En outre, un séminaire du mardi est consacré aux présentations des étudiants de 
master 2 et de doctorat (première et deuxième année). Des réunions scientifiques thématiques trimestrielles, les 
"Jeudis de l'IHU", sont organisées en soirée pour permettre au personnel et au public d'assister à des présentations 
sur les dernières découvertes en matière de soins sur des sujets d'actualité (prise en charge du virus Monkeypox, 
infections  ostéo-articulaires,  endocardites,  infections  à  papillomavirus,  etc.)  Par  ailleurs,  depuis  deux  ans,  un 
séminaire  d'une  durée  maximale  de  30  minutes,  s'adressant  spécifiquement  aux  techniciens,  infirmiers  et 
ingénieurs, a été mis en place. 
2. Un institut axé sur les soins qui a historiquement contribué à l'établissement de protocoles de soins de 
référence et de parcours des patients dans le domaine des maladies infectieuses 
L'IHU contribue à l'amélioration des soins aux patients à différents niveaux : 
1.  Par  son  expertise  multiple  via  ses  centres  de  référence  nationaux  ou  régionaux49  .  Les  centres  de 
référence de l'IHU interagissent en permanence avec Santé publique France et les Agences régionales 
de santé, contribuant ainsi aux recommandations nationales. 
2.  Depuis 2013, l'IHU a mis en place la transplantation de microbiote fécal pour les infections à Clostridioides 
difficile dans le cadre d'une épidémie liée à un génotype particulièrement virulent (ribotype 027). A ce 
jour, plus de 250 transplantations de microbiote fécal ont été réalisées, dont certaines pour des cas très 
sévères, réduisant significativement la mortalité des patients50 . 
3.  L'IHU a innové dans plusieurs domaines pendant la pandémie de COVID-19 :  
a. Description de "l'hypoxie heureuse" : Comme d'autres équipes, nous avons décrit la nécessité 
de  surveiller  la  saturation  des  patients  en  raison  d'une  hypoxie  asymptomatique  lors  de  la 
première vague COVID et conseillé l'utilisation d'oxymètres de pouls. 51 
b. Systématisation des tests diagnostiques COVID-19 et séquençage de plus de 70 000 génomes
en participant notamment au consortium national de surveillance génomique de l'évolution du 
SRAS-CoV-2, EMERGEN.  
                                                           
48 Brochure de formation IHU-MI 2024 
49 Liste du CNR et contribution 
50 Publications de l'IHU MI sur l'amélioration des soins aux patients (réf A, B, C) 
51 Publications de l'IHU MI sur l'amélioration des soins aux patients (réf D) 
28 
 
 

c. Utilisation de l'oxygénation à haut débit (Optiflow) pour les personnes non éligibles aux soins 
intensifs en raison de leur âge ou de leurs comorbidités : plus de 350 personnes ont été traitées 
avec ce dispositif, avec un taux de survie de 30 %.52 
4.  L'approche syndromique de l'IHU pour diagnostiquer les maladies infectieuses a souvent abouti à des 
diagnostics cruciaux ayant un impact significatif sur les soins aux patients et la gestion de la contagion, 
qui n'étaient pas soupçonnés lorsque les échantillons ont été envoyés à des fins de diagnostic. L'un des 
derniers exemples en date est le diagnostic accidentel d'une infection par le virus Monkeypox chez des 
patients soumis à un dépistage des IST (53 ) et, inversement, le diagnostic de deux patients séropositifs lors 
de la prise en charge du Monkeypox. 
5.  L'IHU dispose d'une expertise internationale en matière d'endocardite : L'équipe du Professeur Gilbert 
Habib, cardiologue, a dirigé la coordination des lignes directrices européennes sur la prise en charge de 
l'endocardite54 . 
6.  L'IHU collabore avec des associations de patients. Tous les projets de l'équipe SanteRCom sont construits 
en  lien  avec  les  acteurs  de  la  société  civile.  De  multiples  partenariats  et/ou  accords  sont  actifs, 
notamment avec Coalition Plus, une organisation regroupant 15 associations de lutte contre le VIH, avec 
des associations locales, nationales et internationales. Les recherches menées par l'équipe ont abouti à 
un changement de loi en 2016 lorsque le projet ANRS-AERLI a permis d'inclure l'éducation à l'injection de 
drogues  dans  les  structures  de  réduction  des  risques.  L'équipe  a  participé  à  l'élaboration  de 
recommandations  pour  la  HAS  et  contribue  aux  rapports  TREND  publiés  par  l'OFDT.  Diverses  activités 
d'expertise sont menées auprès des acteurs de terrain, y compris sur les politiques sur des thèmes comme 
le  VIH  et  la  réduction  des  risques.  La  diffusion  des  résultats  de  la  recherche  vers  le  monde  non 
académique passe également par la création de différents supports (brochures d'information, articles 
de vulgarisation) co-construits avec les populations exposées. 
7.  Enfin, les actions de vaccination menées au sein et par l'IHU contribuent également à la prévention des 
risques infectieux. Le centre de vaccination a joué un rôle clé lors de la pandémie de COVID-19 et de 
l'épidémie  de  Monkeypox,  avec  20  000  vaccinations  pour  le  COVID-19  dès  janvier  2021  et  8  000 
vaccinations  contre  le  Monkeypox  durant  l'été  2022.  Outre  le  centre  de  vaccination  internationale, 
couplé au centre de médecine des voyages (5000 consultations par an), les équipes de l'IHU participent 
à la vaccination contre le papillomavirus dans les collèges. L'IHU a également largement contribué à la 
formation des pharmacies de la région PACA sur le COVID et la vaccination antigrippale. En matière de 
prévention du VRS, l'IHU a participé au séquençage pour la surveillance épidémiologique. 
8.  L'AP-HM et son pôle Infectiologie sont devenus un établissement de santé de référence nationale (avec 
Paris, Rennes, Nancy, Lyon et Bordeaux) pour l'accueil, le diagnostic et la prise en charge des patients 
hautement  contagieux,  qu'il  s'agisse  de  cas  suspects  ou  de  cas  confirmés.  Par  ailleurs,  nos  équipes 
apportent leur expertise et leur soutien aux établissements de santé régionaux de référence en matière 
de risque épidémique et biologique. 
3. Exemples de prévention des risques de contagion tirés des travaux de l'IHU 
Les unités de recherche de l'IHU contribuent régulièrement à la conception de nouvelles pratiques de prévention, 
et les start-ups issues de l'institut sont également leaders dans ce domaine. Parmi les outils développés à l'IHU, on 
peut citer : 
  Le dispositif Steribox, dispositif de prévention des infections transmises par les injections, développé par 
l'équipe de SanteRCom en partenariat avec Apothicom, spécialiste industriel des outils de réduction des 
risques pour les usagers de drogues. 
  La MEPHIBOX, développée par la start-up POCRAME, est une petite armoire de rangement permettant 
d'accéder à tous les équipements de protection individuelle (EPI) contre les infections associées aux soins 
dans  un  espace  compact.  Placée  à  l'extérieur  de  la  chambre  du  patient,  elle  permet  au  personnel 
soignant de s'équiper facilement et rapidement en EPI. 
  Les  cagoules  MEPHILAB  et  ADENA,  également  développées  par  POCRAME,  sont  des  cagoules  de 
diagnostic mobiles offrant une protection optimale à l'utilisateur. MEPHILAB est particulièrement adaptée 
aux diagnostics "point-of-care", tandis qu'ADENA est une hotte de niveau de biosécurité 3 permettant la 
détection des pathogènes les plus contagieux sans nécessiter de laboratoire NSB3. 
  La  start-up  Medihandtrace  a  contribué  de  manière  significative  à  la  mise  en  place  de  nouvelles 
organisations de soins pour prévenir les infections transmises par les mains. Elle a piloté le déploiement à 
                                                           
52 Publications de l'IHU MI sur l'amélioration des soins aux patients (réf E) 
53 Publications de l'IHU MI sur l'amélioration des soins aux patients (réf F) 
54 Publications de l'IHU MI sur l'amélioration des soins aux patients (réf G) 
29 
 
 

grande échelle des aérosols de solutions hydroalcooliques dans les hôpitaux et le suivi automatisé de la 
consommation de solutions hydroalcooliques. 
 
 
30 
 
 

SWOT DOMAINE 2 
Points forts : 
  Pionnier et leader dans certains domaines. 
  La multidisciplinarité pour une approche globale des maladies infectieuses. 
  Attractivité de l'institut (leadership scientifique, cohortes, échantillons biologiques, plateformes 
technologiques). 
  L'impact transformateur de l'IHU sur la formation initiale. 
  Production scientifique importante. 
  Réseau de collaboration internationale et équipes de recherche basées à l'étranger. 
Faiblesses : 
  La production scientifique doit être hiérarchisée et recentrée sur les revues A et B. 
  Déficit d'image auprès de la communauté scientifique et des revues scientifiques depuis la crise du 
COVID-19. 
  Approche scientifique pluridisciplinaire mais parfois autocentrée ; l'IHU ne cherche pas assez à 
s'appuyer sur des compétences externes qui lui font défaut. 
Opportunités : 
  Potentiel de valorisation encore très important (ex : collection de souches de l'IHU). 
  Réorganisation des procédures autour de la recherche clinique et de l'intégrité scientifique. Soutien 
d'AMU et de l'AP-HM dans ce processus. 
  Stratégie significative d'ouverture de l'institut à des collaborations avec des partenaires universitaires et 
industriels. 
Menaces : 
  Pyramide des âges et renouvellement des équipes. 
  Carrières hospitalo-universitaires peu attrayantes. 
  Le financement global de la recherche, en particulier pour les IHU, risque d'être réduit dans un 
contexte d'austérité budgétaire de l'État. 
 
CONCLUSION 
Seul IHU entièrement dédié aux maladies infectieuses, l'IHU Méditerranée Infection s'appuie depuis sa création 
sur  un  projet  intégré  regroupant  les  services  d'hospitalisation  en  maladies  infectieuses  et  le  laboratoire  de 
microbiologie  des  hôpitaux  de  l'AP-HM,  quatre  unités  mixtes  de  recherche  en  maladies  infectieuses  d'Aix-
Marseille Université, avec une forte implication du service de santé des armées, et quatre centres nationaux de 
référence.  Le  projet  initial  associait  des  axes  de  recherche  innovants,  des  plateformes  technologiques  très 
équipées et modernes, une forte implication dans la formation à la recherche, et de nombreuses collaborations 
avec des équipes des pays du Sud. Après une période compliquée entre 2020 et 2022, une nouvelle dynamique 
a  été  donnée  à  l'institut,  avec  un  renouvellement  de  la  gouvernance,  du  conseil  scientifique  et  du  conseil 
d'administration, et le soutien actif des membres fondateurs. L'organisation des activités de recherche prioritaires 
en  six  axes,  l'ouverture  des  plateformes  technologiques  aux  collaborations  académiques  et  industrielles,  la 
multiplication  de  nouveaux  partenariats  avec  des  industriels,  des  instituts  de  recherche  et  des  universités,  les 
contacts  renouvelés  avec  l'Inserm,  et  l'ajout  de  nouvelles  équipes  de  recherche  constituent  des  atouts  pour 
donner un nouvel élan à l'IHU Méditerranée Infection. 
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