Lignes directrices, consignes ou grilles relatives à l'évaluation ou à la correction des DSGJ stagiaires (promotion A2024C01 et X01)

Actuellement en attente de réponse de la part de l'autorité Ministère de la Justice, ils devraient répondre rapidement et normalement au plus tard le (détails).

Madame, Monsieur,

Au titre du droit d’accès aux documents administratifs, tel que prévu notamment par le Livre III du Code des relations entre le public et l’administration, je sollicite auprès de votre ministère la communication de plusieurs documents entre les mains de l’école nationale des greffes, école de la fonction publique sous tutelle de la direction des services judiciaires, relatifs aux évaluations écrites des directeurs des services de greffe judiciaires (DSGJ) des promotions A2024C01 et A2024X01.

En effet, les agents de ces promotions ont composé sur deux examens écrits les 10 et 11 octobre 2024. Ces deux épreuves, « P1 » et « P2 », ont duré chacun 3 heures. Un bilan pédagogique pour « P2 » a été adressé à l’ensemble de la promotion le 15 janvier 2025. Celui-ci relève « un positionnement inquiétant », « des fautes », « un défaut de maîtrise des règles afférentes aux écrits administratifs professionnels », « un non-respect des consignes », « une profonde méconnaissance et approximation », « un défaut de transposition pratique », « une déconnexion du quotidien professionnel des juridictions », « aucune plus-value organisationnelle, ni praticité juridictionnelle ».

Force est de constater que les griefs à l’égard des stagiaires et les nombreuses lacunes constatées justifient la délivrance d’une correction type (ou de la meilleure copie) afin de permettre l’amélioration des directeurs et la modification de leur approche professionnelle. Or, par courriel en date du 17 janvier 2025, la direction des activités pédagogiques, après avoir été sollicitée, a informé l’ensemble des stagiaires « qu’aucune moyenne n’est diffusée, qu’aucune copie n’est transmise et qu’il n’existe aucun corrigé type ». Ce courriel constitue une décision de refus après plusieurs courriels de sollicitations adressés au service compétent de sorte que les stagiaires peuvent légitimement s’interroger sur l’objectivité des correcteurs et la sincérité de la notation sans pouvoir comprendre celle-ci et approfondir les matières et domaines dans lesquels ils ont échoué.

Pour l’ensemble de ces raisons, étant personnellement concerné par la communication de ces documents en qualité de DSGJ stagiaire de la promotion A2024C01, l’intérêt de celle-ci venant d’être démontré, je sollicite de l’école nationale des greffes qu’elle communique ses lignes directrices, ses consignes ou ses grilles d'évaluation ou de correction, outils qui existent nécessairement puisque seuls à permettre à plusieurs correcteurs de corriger près de 370 copies (185 x 2).

Si la dénomination de ces documents n’est pas celle retenue par l’école, il n’y a aucune ambiguïté sur les documents sollicités : grille de correction (individuelle ou collective), grille d’évaluation (individuelle ou collective), grille de notation (individuelle ou collective), consignes de notation, critères de notation, éléments de réponse, réponses types, corrigés types, liste des attendus, lignes directrices de notation, lignes directrices du jury, commentaires, annotations, notes, meilleures copies, annales, etc.

En somme tout document qui permet à un correcteur d’évaluer objectivement une copie anonyme et de lui attribuer une note ou à défaut de lui attribuer des points positifs, ou des malus, ou des commentaires et annotations, dans l’hypothèse notamment d’une double-correction ou d’un double niveau de correction.

En l’absence de ces documents, nous ne savons pas ce qui était retenu et ce qui était attendu. Ce n’est pas possible de prétendre que ces documents n’existent pas puisque sans ces documents, aucun évaluateur ne pourrait corriger une copie soumise à son appréciation. Il ne pourrait pas non plus évaluer deux copies de la même façon ou évaluer de la même façon qu’un autre évaluateur. Il pourrait même se tromper et considérer comme faux quelque chose qui est vrai ou inversement.

Je souhaite recevoir ces documents sous forme électronique, dans un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé, comme le prévoit l’article L300-4 du Code des relations entre le public et l’administration.
Comme l’article L311-2 du code précité le prévoit lorsque le demandeur a mal identifié celui qui est susceptible de répondre à sa requête, je vous prie de bien vouloir transmettre ma demande au service qui détient les documents demandés si tel est le cas.

Enfin, si ces informations ont été régulièrement publiées par votre administration, notamment sur l’intranet justice ou sur la page dédiée à l’École nationale des greffes, je vous demanderai de m'adresser l'URL me permettant d'accéder à celles-ci. Actuellement, elles ne sont pas disponibles sur le site data.gouv.fr et sur le site intranet.justice.gouv.fr/site/eng/.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

Fabien DESIX